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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 21:07

Député-maire de Meaux, président de l'UMP, Jean-François Copé était l'invité dimanche de "Tous politiques", une émission de France Inter dont Le Monde est partenaire. Comme chaque semaine, nous avons vérifié ses propos.


Copé : "du recul sur la manière dont travaille... par franceinter

1 /  Erreurs et caricatures en série sur les retraites

Une grande partie de l’émission a été consacrée à la réforme des retraites. L’occasion pour Jean-François Copé de lancer plusieurs critiques et déclarations, loin d’être toutes exactes.

>> Ce qu’il a dit : "Nous, nous avons fait à droite de très nombreuses réformes sur les retraites en n'indiquant jamais que c'était des retraites définitives. Les choses avancent, évoluent. On a toujours dit qu'il y aurait des rendez-vous réguliers sur les retraites"'.

 >> Pourquoi c’est discutable ? Que la droite, lorsqu’elle était au pouvoir, ait mené des réformes des retraites est indéniable : celle de 2003, celle des régimes spéciaux en 2007 et la réforme de 2010.

En revanche, qu’elle ait à chaque fois précisé qu’il y aurait des rendez-vous réguliers est plus discutable. En 2010, l’UMP et le gouvernement avaient au contraire axé leur communication sur le fait que cette réforme allait régler le problème pour longtemps.la question de la pérennité de nos systèmes de retraite sera réglée à l'automne prochain”, promettait Nicolas Sarkozy le 15 février 2010,

 Si entretemps le gouvernement avait reconnu que la réforme devrait être améliorée rapidement, M. Sarkozy avait persisté à insister sur l’aspect “sauvetage” du régime grâce à sa réforme. En novembre 2011, il ajoutait : “Avec la réforme des retraites de 2010, nous avons voulu sauver la branche retraite de notre modèle social”Cette réthorique du sauvetage pérenne a été beaucoup employée pendant la campagne présidentielle également.

 >> Ce qu’il a dit “Les propositions du rapport Moreau, c'est exclusivement des hausses d'impôts. Pardon de vous le dire, mais ce n'est absolument pas comme ça que l'on va réformer les retraites”.

>> Pourquoi c’est là aussi discutable ? Le rapport Moreau, commandé par François Hollande pour dresser des pistes de réforme des retraites, doit résoudre la question clé du financement de celles-ci. Il étudie plusieurs pistes, qui intègrent différents paramètres : hausse de la durée de cotisation, plus ou moins rapide selon les hypothèses, mais aussi réflexions sur la convergence public-privé.

Il est donc faux de dire qu’il ne comprend “que” des hausses d’impôts. Faux, et qui plus est quelque peu étrange : la question étant celle l’équilibre financier des régimes de retraites, à moins de diminuer les montants des pensions, la seule solution immédiate passe par de nouvelles recettes, donc une hausse de fiscalité, les mesures d’âges ne suffisant pas à elles seules à ramener l'équilibre. C’est déjà ce que la droite avait fait en 2010, avec 3,7 milliards d’euros de recettes nouvelles,grâce à une série de hausses d’impôts et de taxes. M. Copé, qui sait probablement tout ceci, est ici dans un registre assez caricatural.

 >> Ce qu’il a dit : “Je dis qu'aujourd'hui que lorsque vous êtes salarié du privé et que vous travaillez le même nombre d'années et bien le calcul pour vous n'intègre pas de primes non plus, par définition, et c'est sur les 22 dernières années”.

 >> Pourquoi c’est faux ? Le mode de calcul d’une pension est basé sur les 25 meilleures années de la carrière (et non 22) pour tous les salariés nés après le 1er janvier 1948.

Quant aux primes, elles sont en réalité systématiquement comptabilisées dès lors qu’elles sont comptées dans le salaire brut. Le principe est que tout revenu qui a été soumis à cotisation sociale entre en compte dans le calcul, y compris primes, gratifications, pourboires et prestations familiales. Seuls l'intéressement et la participation échappent aux cotisations. M. Copé se trompe donc totalement sur ce point. En outre, il faut rappeler que les primes de certains fonctionnaires peuvent représenter jusqu'à 50% de leur traitement, ce qui justifie leur intégration dans le calcul de leur pension.

 >> Lire : Retraites, public-privé, quelles différences ?

 >> Ce qu’il a dit : J'ai regardé avant de venir vous voir, la totalité des pays européens sont à 65 (année minimale de départ en retraite, NDLR), des grands pays européens. Nous sommes à 62.

 >> Pourquoi c’est discutable ? M. Copé n’a pas tout à fait tort, comme le montre ce tableau : en Allemagne, en Belgique, au Danermark, en Finlande, en Irlande, l’âge de départ est supérieur ou égal à 65 ans. Mais toute l’Europe n’est pas dans ce cas. Ainsi, l’Autriche, L’Estonie, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, la Pologne, la Grande-Bretagne... Ont des âges de départ différenciés entre hommes et femmes, celles-ci pouvant partir en général plutôt à 60 ans quand les hommes sont au-dessus.

D’autres pays ont des âges flexibles, comme le Luxembourg ou la Suède. Surtout, plus que l’âge de départ, c’est la durée de cotisation qui fixe le moment où les gens partent en retraite. Et à ce niveau là, la France est plutôt parmi les pays où cette durée est élevée : 40,5 et bientôt 41 ans, quand l’Espagne est à 35 ans, comme la Belgique ou l’Italie. En Allemagne, elle est de 35 ans actuellement, mais va être augmentée. Au Royaume-Uni, il suffit de 30 années de cotisation.

 2/ Un crédit d’impôt qui peine à décoller... Car il ne sera opérationnel qu’en 2014

 >> Ce qu'il a dit : "Il se trouve que je vais peut-être vous révéler si vous l'ignorez un chiffre accablant à propos du fameux crédit d'impôt qui était censé remplacer en mieux la baisse des charges sur les entreprises. À ce jour, sur les 2 millions et demi d'entrepreneurs français, seulement 4300 entreprises, c'est-à-dire 0,17 % des entreprises ont jusqu'à présent eu recours à ce crédit d'impôt. Vous vous rendez compte de l'échec ?"

 >> Pourquoi c’est en partie faux ? M. Copé évoque le crédit d’impôt compétitivité, mis en place fin 2012 par le gouvernement, et qui doit permettre de diminuer l’impôt sur les sociétés en... 2014. Il est donc assez logique qu’en 2013 le dispositif ne tourne pas à plein.

Le patron de l’UMP fait allusion au fait que les entreprises ont, en 2013, la possibilité de percevoir une avance, grâce à un mécanisme de préfinancement. Et c’est ce dispositif d’avance qui fait peu recette, avec seulement 4324 entreprises sur 2,5 millions qui y ont eu recours. Pour le moment le démarrage de ce principe d'avance est lent, du fait notamment de craintes de redressements fiscaux . Mais dire que le dispositif même du crédit d’impôt, qui n’entrera pleinement en charge que l’année prochaine, est un échec, est pour le moins grossir le trait.

 3/ Un nombre d’adhérents bien gonflé

 >> Ce qu’il a dit : Vous savez, quand vous présidez une grande formation politique, 315 000 militants, des élus locaux dans toute la France  et surtout une mission, reconquérir le cœur des Français après la défaite très lourde de l’année dernière et bien, votre mission, elle est d’avancer avec un objectif

 >> Pourquoi c’est faux ? Il faut remonter loin pour trouver une UMP forte de 315 000 adhérents. Le parti comptait, fin 2012, 280 000 militants inscrits. Et à l’heure actuelle, il n’y aurait eu, selon les révélations du Point, que 84 000 renouvellements d’adhésions, soit un rythme mensuel de 14 000. Le parti devrait donc, à ce rythme, finir l’année aux alentours de 260 000 adhérents. Il faut revenir à la fin 2008 pour que le parti de droite se place au-dessus de la barre des 300 000 adhérents.

 Samuel Laurent

 

 

source : http://decodeurs.blog.lemonde.fr

 

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 22:25

http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_horizontal/gueant1.jpg

 

 

Décidément, la défense de monsieur Guéant ne convainc pas. On savait déjà que les primes en liquide n’existaient plus dans les cabinets ministériels depuis que Lionel Jospin les a supprimées en 2002. Mais une nouvelle étape dans l’absurdité de la défense de l’ancien collaborateur de M. Sarkozy est franchie aujourd’hui par la révélation du Canard enchaîné qui publie une note signée par M. Guéant interdisant  que les « frais d’enquête et de surveillance » du ministère de l’Intérieur soient destinés à quelque prime que ce soit. En d’autres termes, M. Guéant affirme avoir bénéficié de primes qu’il aurait lui-même interdites place Beauvau… de peu convaincantes, les explications de M. Guéant deviennent troublantes tellement elles paraissent ubuesques…

 

Plusieurs questions restent en suspend. Qui a pris la décision de verser ces primes à M. Guéant qui était alors directeur de cabinet de M. Sarkozy ? Le mystère des 500 000 € provenant, d’après M. Guéant, de la vente de deux tableaux reste entier. Qui est ce mystérieux acheteur ? Pourquoi paie-t-il aussi cher au principal collaborateur du Président Sarkozy des tableaux dont tous les experts affirment qu’ils n’ont pas cette valeur sur le marché de l’art ?

 

Par ses incohérences et sa défense absurde, M. Guéant protégerait-il quelqu’un d’autre ?

 

Les activités d’avocat de M. Guéant sont tout aussi troublantes. Le Monde daté du 8 mai 2013 révèle le travail de conseil de l’ancien Secrétaire général de l’Elysée au service de certains chefs d’Etat africains.

 

Il est pour le moins inquiétant qu’un ancien collaborateur du Président Sarkozy puisse opérer dans le conseil privé pour des puissances étrangères alors qu’il a pu détenir des informations d’intérêt d’Etat et classées « secret défense » dans le cadre de ses fonctions de Secrétaire général de l’Elysée. Est-ce normal ? Pourrait-il y avoir des conflits d’intérêt ?

 

Les activités d’avocat de M. Guéant posent problème. Vend-il aux chefs d’Etat africains de la connaissance ou de l’influence ? Nous sommes en droit de nous poser la question. Et ce d’autant plus, que cette pratique semble courante parmi les proches de Nicolas Sarkozy. M. Fillon vient de créer sa société de conseil et réalise beaucoup de voyages à l’étranger, notamment en Russie récemment. Est-il rémunéré, et par qui, lors de ses nombreux voyages ? M. Sarkozy lui-même facture des conférences à l’étranger, notamment pour des banques alors qu’il pense chaque jour à l’élection présidentielle.

 

Les hommes de la « Sarkozie » semblent assoiffés de pouvoir pour mieux réaliser leur business après leur passage par les arcanes de l’Etat.

 

 

Eduardo Rihan-Cypel, porte-parole du Parti socialiste


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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 11:54

UMP-l-echec.jpg

L’UMP s’est lancée dans une campagne grotesque à l’occasion de la première année de François Hollande à l’Elysée. Traumatisée par l’échec du quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’UMP rêverait de voir celui de François Hollande.

 

L’ «échec» colle tellement à la peau de l’UMP qu’elle le voit partout. Tel un spectre qui hante la rue de Vaugirard, l’ «échec» reste la marque de fabrique de l’UMP qui refuse toujours de faire l’inventaire de sa défaite en 2012. Obnubilée par ses pitoyables querelles internes, l’UMP refuse de voir la réalité en face et préfère s’attaquer grossièrement à un chef de l’Etat qui tient ses engagements.

 

S’il y a «échec», c’est d’abord celui d’une décennie de politique de l’UMP qui s’est radicalisée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

 

Échec de l’UMP avec 1 million de chômeurs en cinq ans.
Échec de l’UMP avec le record absolu de 600 milliards de dette publique en cinq ans.
Échec de l’UMP avec le saccage de l’école de la République.
Échec de l’UMP sur la sécurité avec 10 mille suppressions de postes dans la police et la gendarmerie.
Échec de l’UMP avec la montée sans précédent des inégalités.
Échec de l’UMP en matière d’équité avec les privilèges fiscaux accordés aux plus riches.

 

Face à cela, au cœur d’une crise sans précédent, François Hollande est un président qui tient le cap de l’emploi et de la croissance avec le souci inébranlable de la justice. En un an d’action, François Hollande répare les dégâts de dix ans d’UMP. Dix ans qui ont rabaissé la France.

 

Pour les socialistes, le temps n’est cependant pas à l’autosatisfaction mais au travail. Le redressement a commencé. Il reste quatre ans pour réussir. Nous n’avons qu’une ambition : faire échec et mat à la crise qui frappe la France et l’Europe. En attendant, l’UMP a déjà fait échec et mat à la bonne foi…

 


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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 13:45


De tous les bilans de cette première année du quinquennat de François Hollande, les difficultés de l'opposition de droite ont la part belle. Comment ne pas constater que cette élection prétendument perdue de peu a également révélé, une fois de plus, combien la droite dite classique est démembrée et sans tête ?

Un an après la défaite, Nicolas Sarkozy est encore là, bloquant tout espoir de renouveau par des envies de revanche. 

1. Le procès
C'est un coup classique, une parade traditionnel, un réflexe de survie intellectuelle qui saisit la droite dès qu'elle perd un scrutin. Quand elle perd un scrutin national, la gauche se déchire et s'interroge, échoue parfois à faire son propre aggiornamento, mais jamais ne remet en cause le résultat du vote. A droite, ce fut tout l'inverse. Rares sont ceux qui admettent une quelconque responsabilité. La victoire du camp d'en face fut systématiquement contestée. Au soir du 6 mai 2012, Valérie Pécresse, future ex-ministre du Budget, osa ainsi qualifier la victoire de François Hollande de « minoritaire ». C'en était pitoyable. Nicolas Sarkozy avait accumulé contre lui 20 millions de suffrages.

Pendant la campagne, Sarkozy et ses conseillers prédisaient que les "courbes" sondagières qui donnaient Hollande gagnant allaient "s'inverser". Quand il perdit, il maugréa encore qu'il s'en était fallu de peu, que c'était la faute aux médias - pourtant rapidement converti en Hollande-bashers - et aux anti-sarkozystes primaires qui avaient trop caricaturés sa Grandeur. 

Le procès en illégitimité va loin. Un exilé fiscal français, millionnaire et héritier, accuse Valérie Trierweiler de profiter de l'Elysée. L'homme, comme ses quelques relais, ne supporte pas que el couple présidentiel ne soit pas marié. 

La rancoeur va se loger loin et bas dans les entrailles de certains.

2. Les déchirements
Les primaires devaient un modèle. Echaudés par le succès des primaires socialistes qu'ils raillaient, les ténors de l'UMP se rallient à la formule pour départager les héritiers après la reddition du Monarque. Fillon se casse en jambe en scooter chez un industriel millionnaire italien pendant l'été pendant que son rival sillonne les cellules du pays. NKM jette l'éponge, tout comme Xavier Bertrand. Nous avons droit à un débat télévisé entre les deux impétrants. En octobre, c'est le drame. Copé bourre quelques urnes, en oublient quelques autres, et se déclare précipitamment président élu: «Les militantes et les militants de l'UMP viennent aujourd'hui de m'accorder une majorité suffisante et de m'élire comme président»  «Je ne laisserai pas voler la victoire aux militants. Je ne lâcherai rien.» lui rétorque François Fillon. Ce dernier créé un groupe dissident à l'Assemblée, le RUMP (croupion, en anglais). Il faudra des mois pour que la réconciliation s'opère. De nouvelles élections seront organisées en septembre 2013. Le spectacle est désastreux.

Quand l'UMP se réconcilie, il y a trop de sous-chefs. Même Edouard Balladur est viré de ses bureaux au siège du Parti. Manque de place. Pour septembre, Laurent Wauquiez s'imagine challenger de Jean-François Copé pour la présidence du Parti. Guillaume Peltier et Geoffroy Didier tentent de faire vivre l'héritage en chassant sur les terres néo-libérales ou frontistes.

On apprend plus tard que Nicolas Sarkozy se réjouit.

3. Le chef caché
Car le chef caché, c'est bien lui. Il pense revenir en 2017. Ses amisont créé une association, et cherchent déjà des financements. Dès l'été, au lendemain du scrutin, le procès en illégitimité contre François Hollande s'est déployé jusqu'au plus haut sommet de l'ancien camp. On se rappelle cette improbable intervention, rapidement et heureusement oublié, de Nicolas Sarkozy sur l'affaire syrienne en plein mois d'août. Réfugié au Cap Nègre, dans le château familial de son épouse Carla, l'ancien monarque avait lancé un communiqué de presse après avoir discuté avec l'un des "représentants" de l'opposition syrienne pour "donner des leçons de diplomatie" à François Hollande. Puis il agit contre Fillon pour l'empêcher d'emporter la présidence du Parti.

Pour s'occuper, il tient des conférences rémunérées, sans penser que sa place au Conseil constitutionnel mériterait plus grande discrétion. Mais il veut revenir. Il y pense si fort que cela s'entend, s'amuse l'Express. En coulisses, l'ancien monarque fait en sorte de rester maître à bord de son ancien clan. Il bloque le renouveau de l'UMP. 

4. La scission
L'UMP et le FN ne sont plus seuls à droite. Il y a aussi l'UDI. Roulement de tambours... le mouvement centriste et de droite est une résurrection de l'ancienne UDF. Jean-Louis Borloo a sonné l'indépendance (relative) au sortir de l'été. Comme toujours, nous attendrons les prochaines élections pour juger de l'éventuelle influence de cet énième incarnation du centre droit. L'espace est mince. Ces gens-là, mal à l'aise par la dérive buissonnienne de l'ancien monarque n'ont pas osé présenter de candidat à la présidentielle. Borloo s'est couché. 

5. L'absence d'autocritique.
A droite, on ne refait jamais le match. Rares ont été les sarkozystes à s'interroger sur les raisons de leur défaite. Sarkozy rode toujours. Il n'a laissé personne dresser le bilan de sa période. On a compris que Nathalie Kosciusko-Morizet ne cautionnait pas la dérive extrême-droitière de son monarque, mais qu'elle a avalé toutes les couleuvres nécessaires à son ambition en assumant le porte-parolat de la campagne buissonnienne. On a saisi que  Benoist Apparu en avait gros sur la patate mais l'homme a une position marginale. On a noté que Bruno Le Maire avait une plus haute estime de la politique, même à droite, que les éructations de son ancien patron, mais il compte peu. L'après-défaite a été occupé par Jean-François Copé qui singe jusqu'au tics son ami Nicolas; François Fillon qui fermé sa gueule pendant 5 ans mais tenta de livrer son "projet pour la France" à l'automne; Laurent Wauquiez, celui qui qualifiait de "cancer social" nos prestations sociales...
« Quand on perd les élections, on a l'obligation de repenser notre projet.» 
François Fillon

6. Les affaires du passé
Elles sont nombreuses. Celles de l'ancien mandat de Sarkofrance refont surface n'ont pas fini de polluer le rétablissement d'une droite finalement exsangue. Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans l'affaire Bettencourt au début de l'année 2013. Une autre enquête, préliminaire, a été ouverte sur le soupçon de financement de sa campagne de 2007 par les autorités libyennes, après les accusations de Ziad Takkiedine. Un autre juge enquête sur les éventuelles complicités de torture dans le cadre de la vente d'équipement de surveillance à la dictature du colonel Kadhafi entre 2005 et 2007. Le volet financier du Karachigate, qui valut à quelques proches de Nicolas Sarkozy une mise en examen en 2010/2011, est loin d'être terminé. L'affaire des sondages de l'Elysée suit son cours depuis que la plainte de l'association Anticor a été enfin jugée recevable. 

7. Le fanatisme. 
Quand Nicolas Sarkozy est mis en examen, l'ampleur de la réaction outragée de ces plus proches démontre un réel fanatisme. Le "débat" sur le mariage pour tous ajoute au trouble. Il place quelques ténors dans des postures surréalistes. Quelques 5.300 amendements sont déposés à l'Assemblée. Henri Guaino défile avec Gilbert Collard. L'UMP réclame un référendum contre une promesse de campagne. En assumant aussi son silence sur les prières de rueet protestations publiques de la hiérarchie catholique, l'UMP ruine également les fondements de sa récupération du combat laïque. 

8. L'errance.
François Hollande s'effondre dans les sondages mais ni l'UMP ni l'UDI n'en profitent. Pour l'UMP, c'est le plus inquiétant. Elle est inaudible quand elle critique une politique de redressement des comptes publiques qu'elle a été incapable de mener. L'UDI gérée par l'ancien avocat de Bernard Tapie n'a pas davantage de crédibilité. L'UMP a été pris de court par la politique de l'offre conduite par François Hollande, par la "fermeté" sécuritaire de Manuel Valls, déboprdée par le mouvement des Pigeons.. Rien ne s'est déroulé comme prévu. La France n'est pas devenue la Grèce ni l'Espagne comme Sarkozy le criait sur ses tribunes de campagne.

L'UMP n'a même pas profité de cette année d'opposition pour poser quelques valeurs, ou les bases d'un programme.  

9. Les blogs
Il manque à ce (triste) panorama un court constat sur lablogosphère d'opposition de droite. Il sera rapide. Loin de comparer l'action  hollandiste avec ses promesses, la blogosphère d'opposition - à quelques exceptions près - s'est réfugiée dans l'anecdote, la rancoeur (ah! Si l'élection avait lieu aujourd'hui...) et le faible ouvrage. Une mutation, pour certains, vers le fumier 2.0.


Finalement, la véritable opposition était ailleurs, chez Marine Le Pen et la galaxie réacosphère. Ils sont actifs, comme toujours, autant que leurs délires. Et plus à gauche du Parti socialiste, autour du Front de Gauche. Une gauche qui voulait parler "cru et dru", avec des arguments plus construits que les ragots de l'autre bord, des outrances parfois, des idées toujours.

 

 

SOURCE : http://sarkofrance.blogspot.fr

 

A lire aussi : http://www.marianne.net/L-effarant-bilan-de-la-droite-_a228579.html

 

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 20:24
Le projet fou de la droite: l'hyper-austérité

 

Jeudi 21 mars, l'UMP a dévoilé lors de sa convention sur la fiscalité son projet fiscal pour la France, un projet que le Premier secrétaire du Parti socialiste a qualifié "d'hyper-austérité". En effet, loin d'être un "choc de compétitivité", le projet de la droite ne peut avoir pour conséquences que l'endettement et la casse sociale.

Le programme fiscal de Jean-François Copé: une aggravation de l'héritage de Nicolas Sarkozy

Jean-François Copé et Hervé Mariton ont annoncé reprendre des mesures déjà mises en place par Nicolas Sarkozy, en les durcissant. On retrouve parmi celles-ci la RGPP et le non-remplacement non plus d'un fonctionnaire sur deux, mais de deux fonctionnaires sur trois !

Les conséquences de la mise en œuvre d'un tel programme seraient dramatiques: des dizaines de milliers de suppressions de postes à l’école et dans les hôpitaux alors que nos services publics subissent encore les conséquences des gouvernements de droite.

La casse sociale pour tous

D'autres "nouvelles" mesures pénaliseraient tous les Français. Alors que le gouvernement actuel s'emploie à rétablir une véritable justice fiscale, qui taxe les riches à proportion de leurs moyens, l'UMP envisage sérieusement une hausse de 3 points de TVA, pour pouvoir supprimer les cotisations sociales « famille ».

De plus, l'UMP veut abaisser les plafonds des livrets réglementés donc diminuer le pouvoir d'achat des Français.

Des «économies» qui aggraveraient la situation

L'UMP souhaite également - depuis longtemps - revenir sur les 35 heures pour les faire passer à 39 heures pour les fonctionnaires, probablement sans augmentation de salaires. Or les 35 heures ont créé de l'emploi. Les supprimer reviendrait donc à renforcer la situation de crise.

Enfin, il apparaît qu'alors que la droite prône une austérité à tous crins, l'OCDE estime qu'accentuer les efforts de rigueur en 2013 minerait encore l'activité.

 

FAITES CONNAÎTRE LE PROJET FOU DE L'UMP,
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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 21:41

http://img.over-blog.com/311x162/6/07/89/59/ump-lol.jpg

 

« Entre 2002 et 2012, les violences ont baissé sur 90 % du territoire »

Dans le clip de l'UMP sur la sécurité

 

IntoxL'UMP diffuse depuis peu un petit clip consacré au«laxisme de François Hollande». Elle y dénonce (sans surprise) l'action de la gauche. «Face à cette montée de fièvre insécuritaire, le gouvernement refuse d'affonter la réalité», martèle le commentaire sur une musique menaçante. Au tableau apocalyptique de la politique du gouvernement Ayrault, l'UMP oppose (sans plus de surprise) le bilan de la droite, forcément positif : «entre 2002 et 2012, les violences ont baissé sur 90 % du territoire».

 

 

 

 DesintoxPour les habitués des ritournelles de l'UMP sur la sécurité et des statistiques plus ou moins biaisées sur lesquelles elles s'appuyent (ici, un digest), l'intérêt de cette vidéo repose dans le surgissement d'un chiffre rarement usité : pour vanter le bilan de Nicolas Sarkozy,  la droite choisit cette fois de dresser un tableau géographique des violences en France, affirmant que les violences ont baissé sur 90% du territoire entre 2002 et 2012.

On se dit : Chic, voilà un nouveau chiffre !

Puis : sur quoi repose-t-il donc ? Et d'où vient-il ?

Du côté de l'UMP, on est incapable de répondre à la première question, mais, pour ce qui concerne la deuxième, on explique avoir repris pour ce clip les données avancées en janvier 2011 par Brice Hortefeux dans une interview au Figaro. Celui qui était alors ministre de l'Intérieur affirmait, dressant un bilan de la délinquance en 2010 : «Le phénomène des violences est désormais circonscrit géographiquement : sur 90% du territoire, les violences sont même en baisse». L 'UMP trouve cette source suffisamment probante : «ces chiffres n'avaient pas été contestés à l'époque, pas même par l'Observatoire nationale de la délinquance et des réponses pénales».

A l'époque, Hortefeux avait répété plusieurs fois le même chiffre. La veille de l'interview dans le Figaro, il avait expliqué, dans une interview au JT de TF1 : «en réalité, les violences aux personnes,  sur 90% du territoire, elles ont diminué».

 

 

Et quelques jours plus tard, il avait répété sa statistique, en la détaillant juste ce qu'il faut pour qu'on comprenne où se nichait l'arnaque.

Voilà ce que disait Hortefeux dans un discours prononcé le 24 janvier 2011 :

«Cette hausse (de la violence) est désormais géographiquement bien circonscrite. En effet, partout en zone gendarmerie, c'est-à-dire sur 90% de notre territoire, ces violences sont stables, voire très légèrement à la baisse»

Voilà donc à quoi correspondent les 90% du territoire : à la zone couverte par la gendarmerie (il s'agit des communes, le plus souvent rurales, de moins de 20 000 habitants).

Ce qui amène plusieurs remarques : 

Première remarque : Il s'agit d'une manière habile... mais faussée, de présenter les choses : en effet, si la zone gendarmerie couvre à peu près 90% du territoire, elle ne représente environ que 20% du total des violences constatées (lire tableau ci dessous), lesquelles sont très majoritairement situées dans les zones urbaines et les grandes agglomérations... Hortefeux se félicite donc que les violences constatées aient globalement stagné en zones rurales... en éludant le fait qu'elles ont continué d'augmenter en zone police (qui réprésente 50% environ de la population, et où on constate 80% des violences), et en masquant le fait qu'au total, elles ont donc continué de croître au niveau global. (1)

Par ailleurs, le fait que le volume de violences constatées ait globalement baissé dans la zone gendarmerie ne veut pas dire contrairement à ce que suggère Hortefeux que la violence constatée a baissé sur la totalité de cette zone. La violence peut parfaitement augmenter faiblement dans la moitié des communes concernées... et baisser un peu plus dans l'autre moitié.

Violences

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deuxième remarque : l'affirmation de Brice Hortefeux dans le Figaro et sur TF1 était un peu excessive. En zone gendarmerie, les violences sont passées entre 2009 et 2010 de 95808 faits constatés à 95547 faits constatés en 2010. Soit un recul de... 0,3%. La déclaration d'Hortefeux quelques jours plus tard parlant d'une «stabilité», ou d'une«très légère baisse», était plus honnête.

Troisième remarque : l'utilisation que l'UMP fait aujourd'hui de cette affirmation d'Hortefeux est totalement folklorique. Ce n'est pas parce qu'Hortefeux a affirmé il y a deux ans que les violences constatées en zone gendarmerie ont baissé entre 2009 et 2010 qu'on peut affirmer aujourd'hui qu'elles ont baissé entre 2002 et 2012. D'ailleurs, elles n'ont pas baissé, puisqu'entre 2002 et 2011, elles ont en réalité augmenté de 27%, passant de 75865 faits constatés à 96821 (on met de côté le chiffre de 2012 dont la forte hausse repose sur un biais statistique). Sur la même période, les violences aux personnes ont augmenté de 21% en zone police (de 305188 à 371191).

Et pour s'assurer du fait que le chiffre de l'UMP est totalement farfelu, on peut se plonger dans les bases de données de l'Observatoire nationale de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) qui propose  des outils pour dresser une géographie de la violence.

Le site cartoweb est un portail géostatistique d'accès et de téléchargement des données localisées des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie nationale . 

Si on regarde l'évolution des « atteintes volontaire à l'intégrité physiques aux personnes » entre 2002 et en 2011, on constate qu'il n'y a qu'une vingtaine de départements dans lesquels les violences constatées ont baissé ou faiblement augmenté (entre -14% et +14%).

 

Carte

 

 

 

 

 

 

 

 

Et sur ce total, il n'y en a en réalité que 8 départements (Hautes-Alpes, Côte-d'Or, Creuse, Doubs, Haute-Corse, Oise, Bas-Rhin et Haut-Rhin) qui ont enregistré une baisse des violences constatées. 

Ce qui confirme que le clip de l'UMP est un bel exemple de n'importe quoi.

C.P et C.Mt

(1) Rappelons que l'indicateur du nombre de violences aux personnes constatées, contrairement à ce qu'induit le raisonnement d'Hortefeux et de l'UMP, ne traduit pas nécessairement l'évolution desdites violences aux personnes. L’évolution du nombre de faits constatés variant notamment en fonction du comportements des victimes (dépot de plainte) et des forces de l’ordre (recueil des plaintes). Nous avons expliqué cela un grand nombre de fois. Ici par exemple.

 

source : http://desintox.blogs.liberation.fr

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 14:28

http://www.lemouv.fr/sites/default/files/2012/11/05/41736/Salle%20de%20shoot%202.jpg?1352137517

Une salle de shoot va ouvrir à Paris. Matignon a donné son accord, le 5 février 2013, à ce qu'une expérimentation soit menée. Depuis des années, le débat a été plus que tendu entre partisans des salles d'injection et opposants à ce dispositif, lesquels assurent que ce n'est pas à l'Etat d'organiser une pratique illégale.

Cette première expérimentation en France d’un projet qui a déjà été testé et approuvé dans de nombreux pays, où l’implantation de la mesure s’est accompagnée de vifs débats.

 

La France ne déroge pas à la règle : « une défaite morale » et « une incitation à violer la loi », pour Henri Guaino, « de l’empoisonnement assisté » et de la « non assistance de personne en danger », pour Valérie Pécresse. Gilbert Collard propose quant à lui des « salles de viol, de vol et de crime ».


Le patron des députés UMP, Christian Jacob, fait galement partie de ceux qui sont rigoureusement contre l'ouverture de ces salles de consommation. Il l'a répété le 6 février 2013, au micro de France Info, quitte à faire usage d'arguments discutables.

 

 

Ce qu'il a dit : "L'Etat va s'occuper d'organiser la consommation de stupéfiants. Et dans tous les pays, d'ailleurs, où ça a été réalisé, beaucoup de pays font marche arrière et partout, ça s'est traduit par une augmentation de la consommation. Ça a apporté parfois quelques solutions sur le plan sanitaire, mais il n'empêche qu'on a augmenté la consommation de stupéfiants. Est-ce que c'est vraiment le rôle du gouvernement ?"

 

Pourquoi c'est faux : 

 

1/ Une expérimentation recommandée par les experts de l'Inserm

Une expertise collective menée par l'Inserm en 2010 a été commandée par le ministre de la santé d'alors, Roselyne Bachelot. Ce rapport de près de 600 pages ne concerne pas que les salles de shoot – appelées centres d'injection supervisés (CIS) –, mais toutes les stratégies de réduction des risques associés à la consommation de stupéfiants.

Les auteurs du rapport restent très prudents, mais préconisent une expérimentation :

"[Le groupe d’experts recommande] sous réserve des besoins, d’envisager la mise en place de CIS en France. Il recommande de mener une étude des besoins pour l’ouverture d’un CIS afin de définir les objectifs spécifiques de ce dispositif (diminuer les overdoses mortelles, diminuer le nombre d’abcès, attirer des injecteurs à haut risque pour les (re)mettre en contact avec des structures de traitement...)."

Malgré cet avis, le premier ministre François Fillon avait jugé qu'ouvrir un tel lieu n'était "ni utile ni nécessaire"

 

2/ Seule l'Espagne fait marche arrière, pour des raisons financières

 C'est en Suisse que la première salle de shoot a été légalement ouverte en 1986. Ont suivi : l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Australie et le Canada.

Seule l'Espagne a fermé un centre, comme le rappelle FTVI, citant le quotidien La Vanguardia, non pas en raison d'un revirement sur la méthode, mais à cause des difficultés financières du pays. "Ce ne sont ni des doutes sur le service rendu, ni d'éventuelles altercations aux alentours qui sont en cause, mais bien la crise économique", analyse le quotidien.

 

3/ La consommation de drogue injectable n'augmente pas

Evaluer l'évolution de la consommation d'un produit stupéfiant, et a fortiori la causalité entre un facteur précis et une évolution éventuelle, est chose complexe.

Contrairement à M. Jacob, les chercheurs spécialistes des consommations de drogues restent plus que prudents.

Les études citées dans le rapport d'expertise de l'Inserm (p. 220) "suggèrent donc que les centres d'injection supervisés ne conduisent pas à une augmentation des personnes qui s’injectent et de la fréquence d’injection". 

Ou encore : "Il n’existe pas de preuve que la présence de CIS augmente ou diminue la consommation de drogues chez les usagers ou dans la communauté ou bien qu’elle augmente les rechutes chez les usagers de drogues en traitement."

 Aux Pays-bas, où il existe 45 CIS dans 30 villes, "les données disponibles montrent un déclin du nombre d'utilisateurs d'opiacés depuis le début du siècle. Le vieillissement des usagers, ainsi que l'impopularité de ces drogues chez les consommateurs plus jeunes, peuvent expliquer cette tendance", explique l'EMCDDA (European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction). Quant à l'Allemagne, le même organisme considère la consommation de drogues injectables comme stable alors que 25 CIS ont été ouverts. En Norvège, où un centre a été ouvert, "le nombre d'usagers de drogues injectables a augmenté jusqu'à 2001, puis il a décru jusqu'à 2003 avant de rester stable jusqu'en 2009". 

Une partie de la classe politique s'oppose avec vigueur, et depuis des années, à l'ouverture de salles d'injection. A l'instar de ceux de M. Jacob, certains arguments employés sont à la limite de la vérité, voire complètement faux. Mais à près d'un an des municipales, M. Jacob sait pertinemment que ses arguments, même inexacts, seront sans doute entendus par les futurs riverains de cette salle de shoot.

 

 

Jonathan Parienté (dans decodeurs.blog.lemonde.fr)

 


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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 21:48

 

A l'occasion d'un déplacement à Clermont-Ferrand, Harlem Désir a dénoncé le dépôt d'une proposition de loi commune à la droite et l'extrême-droite à l'Assemblée nationale.

La réalité, c'est que cette droite soi disant décomplexée, c'est en réalité l'alliance décomplexée de la droite et de l'extrême-droite.

MM. Marleix, Luca et Mme Maréchal Le Pen ont en effet déposé une loi sur la requalification de la répression révolutionnaire en Vendée (1793-1794) en génocide. Harlem Désir a rappelé que l'extrême-droite avait toujours utilisé la répression en Vendée pendant la Révolution comme prétexte pour nier les génocides du XXe siècle.

Un deuxième avertissement après la manifestation contre le mariage pour tous où la droite et l'extrême-droite avaient défilé côte à côte. Harlem Désir a affirmé que le Parti socialiste allait «combattre avec la plus grande vigueur cette droite qui dérape.»

 

source : http://www.parti-socialiste.fr


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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 21:35
http://desintox.blogs.liberation.fr/.a/6a0147e3e73a90970b017ee6e7b57f970d-800wi

 

L'invalidation par le Conseil constitutionnel de la mesure symbolique des 75% a remis l'UMP sur les rails de sa critique favorite : le matraquage fiscal des socialistes. Un refrain interprété hier matin sur RTL par Christian Jacob, qui a mis un chiffre sur cette inflation fiscale : 23%, comme l'augmentation de la charge de l'impôt sur les sociétés : «23% d'augmentation de la charge de l'impôt sur les sociétés!» 



DesintoxLa saillie de Jacob est un parfait exemple d'intox ordinaire, consistant à faire dire n'importe quoi à un chiffre. Le propos est factuellement vrai (les recettes brutes attendues de l'impôt sur les sociétés dans les budget 2013 sont supérieures de 23% à celles réalisées en 2012). Ce qu'il sous-entend (à savoir que l'impôt sur les sociétés va augmenter de 23% pour les entreprises) est faux.

On retrouve le chiffre de Jacob en se plongeant dans les très techniques annexes «voies et moyens» du projet de lois de finances (PLF).

On y constate que le PLF 2013 escompte 67,9 milliards d'euros de recettes brutes au titre de l'impôt sur les sociétés. Contre 55,07 milliards selon l'évaluation révisée de l'année 2012. Soit une augmentation de près de 13 milliards représentant bien une hausse de 23%. Le compte y est. 

Mais quitte à regarder, on peut aussi voir de quoi cette hausse est constituée : 

Il s'agit d'abord du produit des mesures nouvelles prises dans le cadre du PLF (c'est le fameux matraquage fiscal dénoncé par Jacob). Huit milliards d'euros sont attendus à ce titre : voilà le détail des dispositifs (dont le retour partiel sur la fameuse niche Copé) :

Recettes IS 2013

 

Mais on peut aussi constater que l'augmentation provient aussi de l'évolution spontanée des recettes à hauteur de 3,47 milliards d'euros (si les bénéfices des entreprises sont plus élevés, le produit de l'IS le sera aussi) mais aussi d'une modification du périmètre (à hauteur de 2,67 milliards d'euros).

IS 2013

 

Au final, le pourcentage de 23% (que Jacob arrondit ensuite à 25% dans la suite de la même interview sur RTL) n'a donc aucun sens, puisqu'il melange les effets des nouvelles mesures, des transferts, et de l'évolution spontanée des recettes.

En se focalisant sur l'évolution globale de la recette fiscale sans prendre la peine de faire le tri, le même Jacob aurait pu s'indigner de voir que le PLF 2012, voté sous Fillon, prévoyait une hausse de la charge de l'impôt sur les sociétés de 11% (laquelle devait passer de 53,8 milliards à 59,8 milliards)... alors que l'augmentation des recettes attendues provenait exclusivement des effets de l'évolution spontanée.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:57
sarkozy-et-francois-fillon.jpg 
Pour François Fillon l'essentiel n'est pas de réduire le chômage, mais de faire travailler plus ... ceux qui ont un emploi. Curieuse idée au moment où plus de 5 millions de personnes pointent à Pôle Emploi !

 

 

Si la guerre des candidatures fait rage à l'UMP, il existe toujours un moyen de faire l'unité, c'est de dénoncer les 35H00 qui sont, comme tout le monde le sait, coupables : Du manque de compétitivité, du déclin économique de la France, un cauchemar pour les entreprises et peut être même responsables du réchauffement climatique, de la déroute du capitalisme mondial et pourquoi pas de la défaite de l'UMP aux dernières élections !
Qu'à donc déclaré l'ancien collaborateur de l'ex Président de la République à propos des 35H00 ?
En campagne pour la présidence de l'UMP à Pavillons sous Bois dans le 93 avec ses "spécialistes" Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Eric Woerth dont deux se sont illustrés dans leur incapacité à réduire la montée du chômage et de la précarité, il a déclaré : " Le plus important aujourd'hui, c'est de sauver l'économie française (...) Pour cela, il faut travailler plus (...) Il n'y a aucune chance de s'en sortir en étant le pays au monde avec le temps de travail le plus faible"
Résumons : Après avoir défiscalisé les heures supplémentaires, ce qui a eu pour effet de diminuer l'embauche des entreprises, il faudrait, alors que plus de 5 millions de personnes snt inscrites à Pôle Emploi, faire travailler plus ceux qui ont un emploi !
Etonnant direz-vous. Et vous auriez raison !
Car l'idée de François Fillon est la suivante : " qu'on puisse négocier dans chaque entreprise la durée du temps de travail ". Sachant que la durée légale maximale du travail fixée par l'Europe est de 48H00 par semaine et qu'il n'existerait plus d'horaire légal national, les salariés en poste auraient toutes les chances de ne plus jamais toucher de majoration pour leurs heures supplémentaires. Quant à ceux qui sont à la recherche d'un emploi, il faudrait qu'il attendent une démission, un départ à la retraite où d'un décès, pour espérer trouver un poste de libre !
Oui mais, explique Fillon :  " la concurrence des pays asiatiques rend nécessaire un "changement radical d'attitude"
Ce qui devrait ravir les salariés français, puisque pour lutter contre les pays asiatiques, il serait nécessaire de travailler de 70 à 80 heures, sans aucun droit du travail, de revendication ou de grève et d'accepter d'être viré du jour au lendemain sans demander son reste. On n'ose imaginer ce que François Fillon compte nous proposer pour lutter contre les produits fabriqués par des prisonniers ou des enfants mineurs !
Nul doute que ces propositions doivent faire un tabac à l'UMP et que les Copé, NKM, Chatel, Novelli, Bertrand, dont le livre de chevet est le programme économique du MEDEF vont les revendiquer haut et fort.
Et dire que ces gens aspirent à diriger à nouveau la France dans 5 ans ....

Slovar 
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