Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 17:55
  
Bienvenue dans la Blogosphère au site de la section PS de Barentin

http://barentin.parti-socialiste.fr/


Partager cet article
Repost0
8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 16:07
Partager cet article
Repost0
7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 06:53

mitterrand.jpg  

Le 8 janvier 1996, François Mitterrand décédait à l’âge de 80 ans. Cette année 2011 sera à la fois marquée par le quinzième anniversaire de sa mort mais également le trentième anniversaire de sa première élection comme président de la République, le 10 mai 1981.

Nos propos ne sont pas nostalgiques mais c’est l’occasion pour le Parti Socialiste de recueillir le maximum de témoignages sur ce que vous retenez de l’héritage politique de François Mitterrand.

Pour répondre plusieurs options : soit répondre au sondage mis en ligne sur la Coopol  ou bien poster un message sur le groupe Facebook créé pour l’évènement, enfin sur twitter en employant le hashtag #mitterrand

Par ailleurs, deux initiatives parallèles auront lieu cette année : le CEVIPOFF (centre de recherches politiques de Sciences Po.) consultera un échantillon d’adhérents du PS par téléphone afin de réaliser une enquête pour les 30 ans de la prise de pouvoir de François Mitterrand et, dans le cadre d’un film documentaire pour France 5,  La Générale de production, recherche des photos et films amateurs du 10 mai 1981 : vote, résultat des élections et liesses populaires partout en France.

En savoir plus …

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 18:05

 

Si Manuel Valls voulait faire réagir en évoquant un "déverrouillage" des 35H00, c'est réussi, Gérard Filoche, inspecteur du travail met en cause ses propos et lui répond par écrit en 25 questions réponses sur les 35H00.

 

Comme beaucoup de gens qui se reconnaissent dans les idées de gauche, nous avons été atterrés par le fait que Manuel Valls puisse proposer de "déverrouiller" les 35H00 au moment même où l'UMP va présenter son pré-rapport sur le sujet.

C'est pourquoi, il était important de connaître la position de l'un des meilleurs connaisseurs du monde et du code du travail et membre du Parti Socialiste : Gérard Filoche. Pour ce faire, il a pris sa plume et dans un texte dense mais précis : " Contre l’ignorance totale de Manuel Valls et de quelques autres - 25 questions-réponses rapides sur les 35 h - (presque) tout savoir sur les 35 h " il démonte point par point l'argumentaire de Manuel Valls, de l'UMP et de quelques dirigeants socialistes qui, visiblement, parlent sans connaître réellement le sujet.

Nous vous donnons ci-dessous de larges extraits du texte qu'il nous a fait parvenir et également publié sur Démocratie & Socialisme

 

" (...) Ce qu’a dit Manuel Valls témoigne de son incompétence totale en droit du travail, en économie, en histoire. Ce garçon n’a jamais travaillé, il n’y connaît rien, il ignore et méprise des millions de salariés, qu’il s’oblige donc à faire femme de service dans les écoles de sa circonscription et au bout de quelques mois où il aura passé la serpillière dans les réfectoires, il sera pour les 35 h et réclamera à coup sur le paiement majoré d’heures supplémentaires

1 - Est-ce que les 35 h sont « verrouillées » ?

Il n’y a aucun verrou. D’aucune sorte. Les 35 h ne sont que la durée légale du travail. Elles ne sont que le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Le seul verrou existant est la durée maxima qui est de 48 h hebdomadaires. Avec les 35 h il y a place pour 13 h supplémentaires hebdomadaires, davantage qu’avec les 39 h où il ne pouvait y avoir que 9 h supplémentaires par semaine.

2 - Est-ce que les 35 h sont un carcan ?

Copé félicite Valls pour « sortir du carcan dogmatique hérité de Madame Aubry, c’est aussi se donner une arme de plus dans la cruciale bataille contre le chômage ». Il n’y a aucun carcan. D’aucune sorte ( Hélas !) C’est ce que Xavier Bertrand a répondu a Copé (...)

3 - Est-ce que les 35 h n’existent déjà plus réellement ?

C’est malheureusement ce que dit Montebourg, député PS et lui aussi candidat aux primaires socialistes : « Les 35 heures n’existent plus, donc évidemment rouvrir ce débat est inutile ». Arnaud Montebourg n’y connaît rien non plus. Les 35 h existent. Elles s’imposent même à 100 % des salariés, à 100 % des employeurs. C’est une durée légale d’ordre public social valable dans toutes les entreprises, toutes les branches, tous les métiers, tous les statuts.

4 - Est-ce que les 35 h empêchent les Français de travailler davantage ?

(...) La meilleure année depuis un siècle de la croissance française, de l’emploi en France, c’est l’année 2000, année de la mise en place des 35 h. 350 à 400 000 emplois de plus. C’est la meilleure année sociale de toutes les annales. Moins de précaires, hausse de la masse salariale, toutes les caisses de protection sociales étaient au vert (...)

5 - Est-ce que les 35 h empêchent de travailler deux ou trois heures de plus ?

(...) Il y a place légale pour 13 supplémentaires mensuelles majorées par semaine. Quant au contingent annuel maximum d’heures supp’, il était de 91 h dans la métallurgie en 1995, de 120 h en général lorsque le patronat signait l’accord du 31 octobre 1995 considérant que les heures supp’ devaient être « exceptionnelles et imprévisibles » (...)

6 - Est-ce qu’à cause des 35 h on travaille moins que les autres pays ?

(...) Nous sommes dans la moyenne européenne : la durée hebdomadaire du travail en 2007 de l’ensemble des actifs était de 37 heures en France, pour 37,3 heures en moyenne dans l’Europe des 15. C’est presque une heure de plus qu’en Allemagne (36,2 h), une heure et demie de plus qu’au Danemark (35,5 h) et dans les pays Nordiques, et presque cinq heures de plus qu’en Hollande (32,2 h) (...)

7 - Est-ce que le monde (du travail) a changé depuis 1997 ?

(...) Il y a davantage de chômeurs, les records mondiaux sont battus. Le néo-libéralisme et la dictature de la finance tendent à ramener les durées du travail réelles au niveau du XIXe siècle, avec souffrance, stress, contre la santé et contre l’emploi (...)

8 - Est-ce que les 35 h sont une idée des années 70, 80, 90 ?

C’est un progrès historique. L’histoire du code du travail EST l’histoire de la réduction du temps de travail. De 1840 à 1920, il a fallu 80 ans pour passer de la journée de 17 h à la journée de 10 h. de 1936 à 200 il a fallu 70 ans pour passer de 40 h à 35 h : en 70 ans, on a réussi en pratique, dans les faits, dans la vie réelle (...)

9 - Est-ce que les 35 h coûtent cher aux entreprises ?

Les 35 h ne devaient pas se faire à « profit constant » mais comme un moyen de redistribuer emplois et richesses. Mais non, le Medef a « mené la guerre » depuis 13 ans aux 35 h. Il a exigé des masses de subventions. Il ment en prétendant que ça coûte trop cher : en fait pour refuser de négocier les salaires. Mais ses profits n’ont jamais été aussi énormes, la France n’a jamais été aussi riche.

10 - Est-ce que les 35 h coûtent cher à l’état ?

Ça coûte à l’état qui prend sur les impôts que paient les salariés : parce que l’état redistribue d’énormes sommes au patronat (...) Entre 30 et 45 milliards d’exonérations de cotisations sociales de 1 à 1,3 fois le Smic ce qui va en premier dans les poches du CAC 40 (...)

11 - Est-ce que les 35 h ont déjà été détricotées ?

Jack Lang :« Les 35 heures ont été déjà partiellement détricotées, réadaptées ». Encore une fois ça ne veut rien dire ! les 35 h c’est un chiffre, un repère unique pour la durée légale (...)

12 - Est-ce que les 35 h ont bloqué les salaires ?

(...) Lionel Jospin (...) a proclamé les 35 H HEBDOMADAIRES PAR LA LOI SANS PERTE DE SALAIRES. Ce sont les patrons qui ont bloqué les salaires et tout tenté pour les flexibiliser (...)

13 - Est-ce que les 35 h ont été annualisées ?
(...) Dans moins de 0,3 % des cas, il y a eu des accords d’annualisation ou de modulation. Ils sont mauvais : car ils reviennent à rendre les heures supplémentaires invisibles et non majorées (...) En fait le patronat (...) y fait recours dans 76 % des cas pour ajuster les horaires

14 - Est-ce que les 35 h ont été annulées par la flexibilité ?

(...) La flexibilité s’oppose aux 35 h, elle cherche à moduler la durée légale, la durée maxima, le taux des heures supp’ etc. mais tant qu’il reste un ordre public social avec un chiffre unique de repère, les 35 h sont là. Le patronat est pour la flexibilité, mais quand il s’agit de payer, il est d’une rigidité extraordinaire.

15 - Est-ce que la loi TEPA a réglé la question des 35 h ?

(...) TEPA a poussé à des heures supp’ en les faisant payer en partie par l’état (par les impôts de salariés). Cela revient à faire travailler plus ceux qui ont un travail au détriment de ceux qui n’en ont pas. Ça coûte cher et cela a mal marché : 4 milliards qui vont dans la caisse des patrons et augmentent le nombre de chômeurs non embauchés (...)

16 - Est ce que les 35 h sont fraudées ?

(...) Il y a 1 milliard d’heures supp ‘ dans ce pays qui ne sont pas déclarées, pas majorées et même pas payées du tout, ce qui est l’équivalent de 600 000 emplois (...)

17 - Est-ce que les 35 h n’ont pas d’effet dans les petites entreprises ?

Mais si ! Elles s’imposent à toutes les petites, moyennes et grandes entreprises. Même Alain Vidalies ne rend pas compte de la vérité quand il écrit : "Par exemple, Valls met en garde [les socialistes] contre une généralisation des 35 heures aux PME. Mais c’est François Fillon, en 2003, qui l’a mise en place (...)

18 - Est-ce qu’il est déjà possible de déroger aux 35 h ?

Oui, depuis la loi Bertrand, par « accord » avec des syndicats représentant une majorité des salariés concernés. Ce fut le cas à Continental et dans un certain nombre de cas phares ou le patronat fit chantage à l’ordre public social, obligeant les salariés sous peine de chômage à travailler plus sans que les heures supplémentaires soient majorées… et puis les patrons de Continental, après avoir fait avaler cet accord, ont quand même fermé et licencié (...)

19 - Est ce que les RTT ont été supprimées ?

Oui, il y a eu certains textes pour faciliter les « forfaits » sans contrôle et avec moins de jour de RTT parmi les cadres notamment, avec parfois une définition extensive et contestable du statut de « cadre » (...)

20 - Est ce que les 35 h n’existent plus pour les cadres ?

Les cadres sont aux 35 h, de droit commun comme tous les salariés. En fait, nul ne peut les faire travailler plus de 10 h par jour, ni plus de 48 h par semaine ! (...)

21 - Est ce qu’il faut « étendre » les 35 h ?

Non, elles sont étendues. Les 35 h art. 1 de la loi Aubry sont une loi magnifique, la plus avancée au monde. Mais on pourrait prendre des mesures pour rapprocher la durée réelle du travail de la durée légale (...)

22 - Et si on repassait aux 40 h ?

Faire machine arrière toute 70 ans en arrière, cela ne reviendrait qu’à une seule chose : abaisser les salaires . Car des millions de salariés perdraient la majoration de 25 % pour les heures entre 36 et 40. ET il y aurait un million de chômeurs de plus au bas mot.

23 - Est-ce que supprimer les 35 h ça augmenterait les salaires ?

Ça les baisserait automatiquement pour ceux qui feraient des heures supp’. Et pour tous les autres qui auraient encore moins de travail à se répartir.

24 - Et si on augmentait le nombre autorisé d’heures supplémentaires ?
Il est déjà énorme et parfois heureusement inatteignable. Les Britanniques en effet pratiquent l’opt out. (Article 18 de la directive 93-104) Sarkozy a tenté de faire passer la semaine de 65 et de 72 heures quand il présidait l’Europe en décembre 2008 : il a été battu heureusement par le Parlement européen. Mais la directive sur le temps de travail est toujours sur la table en Europe… Danger !

25 - Et s’il n’y avait plus de durée légale ?

C’est le rêve absolu du Medef. Il ne cesse de revendiquer cette « solution »… finale. Cela casserait tout repère, aussi bien pour la durée que pour les salaires. Plus de Smic à 151 h 66. Plus de « grilles de salaires « conventionnelles. Faire fluctuer, rendre confus, pour mieux couler tout le droit du travail.

Gérard Filoche


Partager cet article
Repost0
1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 15:25
Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 19:25
Partager cet article
Repost0
13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 19:30
Partager cet article
Repost0
12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 19:26
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 22:00

 

Martine-Aubry10.jpg une interview exclusive au Journal du dimanche. Ses considérations sur l'actualité nationale et internationale.

 


Assiste-t-on à une crise de l’euro ou à une crise de l’Europe?
Il s’agit aujourd’hui d’une vraie crise de l’Europe. Mon père, Jacques Delors, plaidait déjà, lors de la création du Marché unique et de l’euro pour qu’une coordination des politiques économiques et une harmonisation sociale et fiscale existent. Malheureusement, nous avons fait l’euro, mais pas le reste. Le monde et l’Europe se retrouvent aujourd’hui soumis au diktat des banques et de la finance. L’Europe a-t-elle aujourd’hui la volonté de sortir de cette emprise pour préparer son avenir et retrouver l’idée de progrès? C’est la question majeure!

Les mesures prises sont-elles satisfaisantes pour calmer la crise financière?
Je souhaite que les mesures prises pour l’Irlande et par la Banque centrale européenne ces derniers jours puissent éteindre l’incendie et calmer les spéculations. Il y va de l’intérêt de tous. Mais quand même, que de temps perdu! Il a fallu attendre cinq mois pour aider la Grèce. Et quelques-uns de plus pour créer un fonds d’intervention européen. Pour être capable de répondre à de nouvelles crises, il faut aujourd’hui pérenniser ce fonds. Il doit permettre à l’Europe d’aider les Etats qui n’arrivent pas à le faire, à financer leur dette à des taux d’intérêt acceptables, et avec des remboursements suffisamment étalés dans le temps. Il faut en effet donner du temps pour pouvoir assainir les comptes sans casser la croissance. Aujourd’hui, dans certains pays, les cures d’austérité qui sont imposées sont tellement dures qu’elles rajoutent de la crise à la crise.

"Taxer les transactions financières à 0,05%"

Faut-il faire payer les banques?
C’est le système financier qui nous a menés dans le mur. Savez-vous que les Etats de l’Union européenne ont apporté 4.900 milliards d’euros aux banques depuis la crise, sans contrepartie? Et les bénéfices des banques, eux, vont bien! Il est temps de changer la donne: les banques privées doivent contribuer au financement des dettes des Etats. Il faut impérativement tirer les leçons de la crise en fixant des contraintes à la finance: des règles prudentielles pour les banques, un nouveau statut des agences de notation, une taxation des bonus et des stock-options… Mais il faut encore aller plus loin. Nous proposons avec les socialistes européens de taxer les transactions financières à 0,05%. Cela rapporte 200 milliards d’euros. Ce fonds pourrait aider l’Europe à réduire les déficits, mais aussi à relancer son économie et à préparer l’avenir par de grands plans d’investissement dans le domaine de l’énergie, de la recherche, de la formation, des infrastructures… L’Europe pourrait aussi emprunter sur les marchés internationaux, en émettant des eurobonds, pour accroître encore son action en la matière. C’est une condition pour retrouver le chemin de la croissance sans laquelle il n’y a ni emploi ni progrès.

L’action de Nicolas Sarkozy pour faire face à la crise de l’euro vous paraît-elle à la hauteur?
Nicolas Sarkozy a contribué avec d’autres gouvernements à éteindre les incendies. Mais ce qu’on attend aujourd’hui des dirigeants européens, c’est d’adopter une véritable régulation financière, ce qui n’a été fait ni en Europe ni au G20, et de mener une action volontariste pour la croissance et l’emploi. Nous en sommes loin!

L’Allemagne dirige-t-elle l’Europe aujourd’hui?
L’Allemagne a certes l’économie la plus forte de l’Europe. Cela lui donne des avantages mais lui confère aussi des devoirs si l’on veut que l’Europe reprenne sa marche en avant. L’Europe n’avancera pas sans coopération, ni d’ailleurs sans une relation forte franco-allemande fondée sur la parité. C’est la raison pour laquelle je travaille avec le SPD allemand bien sûr, mais aussi avec l’ensemble des partis socialistes européens.

Côte d'Ivoire: Gbagbo "se doit de respecter le choix de son peuple"

Des socialistes sont allés en Côte d’Ivoire. Quelle est la position du PS sur la situation en Côte d’Ivoire?
Les socialistes qui sont allés en Côte d’Ivoire y sont allés en leur nom propre. Les Ivoiriens ont voté et c’est un immense progrès. La Commission électorale indépendante et l’ONU ont annoncé les résultats et la victoire d’Alassane Ouattara. Le président sortant se doit de respecter le choix de son peuple et de tout faire pour garantir la paix civile. C’est ce que demande la communauté internationale. C’est ce que nous souhaitons.

Nicolas Sarkozy a proposé une concertation en 2011 pour préparer la loi sur la dépendance. Quelles seront les propositions du PS?
C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Je pense qu’accompagner chaque personne âgée jusqu’à la fin de sa vie, dans les meilleures conditions possibles, est une obligation pour notre pays. J’ai beaucoup travaillé comme ministre pour la création de l’allocation personnalisée d’autonomie. Les principes restent les mêmes. Chaque personne âgée est différente: elle a ses choix personnels de vie, un état de santé et des revenus particuliers. Elle doit pouvoir choisir de rester chez elle ou d’aller dans une résidence collective. Mais elle doit pouvoir compter sur la solidarité nationale. Le président de la République a de manière très inquiétante fait référence aux assurances privées. Pour nous, le problème doit être réglé par la carte vitale, symbole de la solidarité nationale, et non par la Carte bleue!

Mais le vieillissement de la population va forcément entraîner des coûts supplémentaires… Comment financerez-vous ces nouveaux besoins?
Tout le monde doit contribuer financièrement à cette prise en charge, y compris les personnes âgées elles-mêmes. Mais je suis convaincue qu’une attention de chacun aux personnes âgées de sa famille, de son voisinage, de sa commune, pour les aider dans leur vie quotidienne, pour lutter contre leur isolement, est un élément important de la réponse.

"Annoncer la suppression de l’impôt sur la fortune, c’est insupportable"

Le Président propose une réforme fiscale incluant la fin du bouclier fiscal et la suppression de l’ISF. Qu’en pensez-vous?
Franchement, annoncer aujourd’hui la suppression de l’impôt sur la fortune, c’est proprement insupportable. Les Restos du cœur qui ont rouvert cette semaine sont déjà saturés. On ne compte plus le nombre de familles qui renoncent à se faire soigner, faute de moyens. La crise du logement est gravissime en France, comme vient de le rappeler la fondation Abbé Pierre. Regardez le nombre de sans-abri dans nos rues! Et un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Face à ces réalités effrayantes, que faire pour permettre à chacun de vivre décemment? Les socialistes apportent chaque jour des réponses. Un exemple parmi d’autres qui ne demande pas de ressource supplémentaire: la construction des logements sociaux nécessaires à notre pays peut être financée par une réduction des avantages fiscaux donnés aux propriétaires immobiliers. La politique, c’est faire des choix. Quand Nicolas Sarkozy propose de supprimer l’ISF, il fait encore le choix de donner toujours plus à ceux qui ont déjà tout.

Dans quel état sera la France en 2012?
Un pays qui n’est plus lui-même parce qu’il a oublié la justice. Un pays qui se voit en déclin alors qu’il a tant d’atouts. C’est un immense gâchis. Les Français en souffrent. Mais je sais qu’ils aspirent à retrouver la France qu’ils aiment et qu’ils sont prêts à se mobiliser pour cela. Regardez comme ils ont refusé ce qui abaisse notre pays: le débat sur l’identité nationale, la stigmatisation des étrangers comme des Roms. Je sais qu’ils se mobiliseront pour nous permettre de rendre la France plus forte et plus fraternelle.

En 2012, le PS va rouvrir la boîte à promesses?
La seule et énorme boîte à promesses que je connaisse, c’est celle que Nicolas Sarkozy a ouverte! Rappelons-nous: "Travailler plus pour gagner plus; "je serai le président du pouvoir d’achat; "j’instituerai une République irréprochable"… Et puis: "Je poursuivrai les banquiers voyous"; "je ramènerai la sécurité"… Sur tout cela, on connaît les résultats! Alors nous, nous ne serons pas des marchands d’illusion. C’est pourquoi nous présenterons aux Français un projet clair, avec des priorités, et leur financement. Je le dis très simplement: tout ne sera pas possible dès 2012, mais tout ce qui sera possible sera fait.

 

Bruno Jeudy et Cécile Amar - Le Journal du Dimanche

http://www.lejdd.fr/

 

Merci à La Lettre de Jaurès

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 21:57

 

Martine Aubry10 une interview exclusive au Journal du dimanche.

 

Vous ne parlez que maintenant, pourquoi?
Mon rôle n’est pas celui d’un commentateur politique. Un jour on nous dit qu’il n’y a pas assez de candidats aux primaires, un jour qu’il y en a trop! Pour moi, les choses sont simples. Les socialistes qui pensent pouvoir diriger la France ont le droit d’être candidats aux primaires. Mais moi, en plus, j’ai un devoir: montrer aux Français qu’une autre France est possible, préparer la gauche à gagner en 2012 et à réussir après. C’est ce que les Français attendent de moi, et je m’y tiendrai. Le rôle du capitaine, c’est de tenir fermement la barre, de maintenir le cap et d’amener l’équipage à bon port; ce n’est pas de se laisser distraire par le clapotis des vagues.

La déclaration de candidature de Ségolène Royal vous a-t-elle surprise?
Ségolène Royal a toujours dit que si elle le pensait possible, elle présenterait sa candidature. C’est ce qu’elle a fait. Je respecte le choix de chacun.

Cette semaine, vous étiez à Lille….
Oui, j’étais auprès des Lillois au moment des premiers grands froids. Vous savez, c’est difficile pour beaucoup de Français aujourd’hui. Certains ne savent pas comment ils vont payer leur facture énergétique, d’autres n’osent pas allumer leur chauffage à cause du coût, beaucoup de gens dorment dans la rue. Ma première responsabilité, dans ma ville comme au niveau national, c’est d’être auprès des Français. Je vais continuer dans les jours qui viennent à aller à la rencontre des Français qui souffrent, mais aussi de ceux qui se battent, qui agissent, qui innovent…

"J’annoncerai ma décision personnelle en juin"

La gauche sera-t-elle prête en 2012?
Oui bien sûr, parce que la France en a besoin! Vous savez, on a déjà beaucoup travaillé. Par exemple pour retrouver la croissance et l’emploi, pour une réforme juste et efficace des retraites, pour une vraie politique de sécurité… Samedi prochain, nous ferons nos propositions sur l’éducation, le logement, la santé… Et nous poursuivrons les semaines suivantes avec les institutions, mais aussi l’industrie, l’emploi… C’est au printemps que nous présenterons le projet des socialistes pour la France. Nous dirons clairement aux Français ce que nous ferons dans les trois premiers mois après l’élection, ce que nous ferons dans le quinquennat et au cours de la décennie. Nos priorités seront affichées et bien sûr financées. 2011, c’est aussi la préparation de cette formidable révolution démocratique que sont les primaires. Tous les Français qui veulent l’alternance pourront choisir notre candidat. C’est un acte de confiance extraordinaire. Pour réussir tout cela en 2011, tous les socialistes doivent être mobilisés. Notre responsabilité est collective. C’est pourquoi je présenterai en janvier, après en avoir discuté avec tous les dirigeants, notre feuille de route et la façon dont nous allons travailler ensemble. Je le redis, et chacun le sait bien: nous ne réussirons que collectivement.

Certains pensent que les primaires vont être une machine à perdre, faut-il accélérer le calendrier?
J’observe que la patience ne pousse pas dans tous les jardins. Quand on a vocation à diriger le pays, on se doit d’être serein et responsable. Le calendrier a été fixé: en juin les candidats, à l’automne le vote. Ce choix a une vraie cohérence politique. Les primaires vont entraîner un immense mouvement de mobilisation des Français qui doit nous accompagner jusqu’à la victoire. Je ne vois aucune raison, sauf l’impatience de l’un ou l’autre, de changer ce calendrier que les militants ont voté et que la grande majorité des dirigeants socialistes approuve.

Et vous, vous vous sacrifiez au nom de l’ambition collective?
Je ne vois vraiment pas les choses comme cela ! Et quoi de plus enthousiasmant pour le chef du principal parti d’opposition que de préparer la victoire de la gauche en 2012? Nous devons avoir le plus beau projet et le meilleur candidat. La France en a besoin pour retrouver le chemin du développement et de la justice, et pour être à nouveau enviée et respectée dans le monde. J’ai la responsabilité de conduire ce travail collectif avec sérénité et, croyez-le bien, avec détermination. J’annoncerai ma décision personnelle en juin, comme notre calendrier le prévoit.

 

Bruno Jeudy et Cécile Amar - Le Journal du Dimanche

http://www.lejdd.fr/

 

Merci à la lettre de Jaures

 

Partager cet article
Repost0