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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 07:11

martine-aubry-tout-le-parti-est-mobilise-pour-que-francois- Pour la maire de Lille, le chef de l’Etat n’est pas le « candidat du peuple » mais le  des « privilégiés ».

Qu’est-ce qui vous frappe dans le début de campagne de  ?
 .
 Le contraste avec notre candidat. François Hollande est parti avec du souffle et un cap clair : redresser la France dans la justice.

Nicolas Sarkozy, lui, commence sa campagne au ras des pâquerettes. Il abuse d’abord de contre-vérités, à l’image de son slogan, « une France forte », alors qu’il a affaibli le pays. Ensuite, il n’a pas de boussole, si ce n’est de dire « on continue comme avant », avec un triptyque : austérité, précarité et division des Français. Enfin, il se livre à des attaques contre son adversaire qui ne sont pas dignes d’un président, même sortant.

Les images de Nicolas Sarkozy à Annecy pour son premier déplacement vous ont-elles impressionnée ?
Non, j’ai même ressenti chez lui une certaine lassitude. Il tente d’enfiler le costume de Capitaine Courage. Mais, quand les erreurs de navigation se multiplient, il vaut mieux changer de capitaine! François Hollande, lui, donne le cap pour redresser le pays : politique industrielle, banque publique d’investissement, innovation, recherche, formation des salariés, emplois d’avenir et contrats de génération pour mettre le pied à l’étrier aux jeunes.

Le président sortant dit pourtant « avoir appris », notamment avec la crise…
Il ne peut plus dire « j’ai changé » comme en 2007, alors il dit « j’ai appris ». Et pourtant il ne reconnaît pas les errements de sa politique injuste qui nous a enfoncés dans la récession.

Au dernier trimestre de 2011, la France a enregistré une croissance de 0,2% du PIB, un peu plus qu’en Allemagne. Votre critique de Sarkozy ne confine-t-elle pas à l’obsession ?

Notre économie est au bord de la récession et le président sortant se décerne un satisfecit! Tous les voyants sont au rouge : au dernier trimestre, 32000 emplois détruits, baisse du pouvoir d’achat, déficit commercial record. Tout cela est dû à une absence de régulation du système financier, aux cadeaux fiscaux et aux plans d’austérité successifs. Et l’annonce d’une hausse de la TVA va encore accroître les difficultés. Il faut s’attaquer au déficit des comptes publics, mais aussi au déficit de croissance et d’emplois. Vouloir réduire l’un sans l’autre est une impasse.

Le candidat socialiste est accusé de mentir « matin et soir », notamment sur sa volonté de combattre la finance…
Ces accusations sont déplacées. Ce gouvernement a plié devant les marchés financiers et les agences de notation. Vous verrez dans quelques jours les résultats des banques, les stock-options, les bonus… François Hollande, lui, veut s’attaquer aux causes de la crise : il propose de séparer les activités de dépôt et celles de marché pour que les banques cessent de spéculer avec l’argent des Français et que les projets des PME soient financés. Il défend la création d’une agence de notation européenne, la lutte contre les paradis fiscaux. Il taxera les revenus du capital à la même hauteur que ceux du travail : c’est cela, la justice!

Nicolas Sarkozy peut-il encore être élu ?
Je ne le sous-estime pas. Mais les Français connaissent ses promesses non tenues et vivent les conséquences de son échec. Nicolas Sarkozy restera le président de la triple dégradation : sociale, économique et financière. Voilà maintenant qu’il s’autoproclame « candidat du peuple »… A qui fera-t-il croire que ce n’est pas autre chose qu’un artifice de communication pour faire oublier qu’il incarne le gouvernement des privilégiés, pour les privilégiés et par les privilégiés? A l’inverse, François Hollande propose le chemin pour retrouver la justice et le progrès : une grande réforme fiscale, une priorité donnée à la jeunesse, l’égalité des salaires femmes-hommes, le droit pour tous les couples au mariage et à l’adoption…

Etes-vous favorable à un coup de pouce au smic ?
François Hollande, s’il est élu, organisera un sommet social pour débattre de la répartition des fruits d’une croissance que nous souhaitons relancer. Les questions de l’ampleur du coup de pouce au smic, comme des négociations sur les bas salaires, seront discutées dans ce cadre. Il a déjà annoncé des mesures sur le pouvoir d’achat, telle l’augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire, dès septembre prochain, pour trois millions de familles. Il réduira aussi les dépenses contraintes des ménages en encadrant les loyers, en fixant des prix de base pour les consommations d’eau, d’électricité et de gaz, et en bloquant le prix de l’essence.

Jean-Luc Mélenchon regrette la timidité du PS sur le pouvoir d’achat, les salaires…
Il y a des mesures immédiates. Mais, pour aller plus loin, il faut créer des richesses. J’ai toujours respecté mes partenaires. Chacun est responsable de ses propos.

Quand François Hollande affirme qu’il n’existe plus de communistes en France, c’est du respect ?
Les communistes savent très bien que nous avons du respect pour eux. François Hollande a simplement fait, au détour d’une conversation, le constat factuel qu’il y avait moins de communistes aujourd’hui qu’en 1981.

Etes-vous favorable à un accord de gouvernement avec le PC ?
Nous souhaitons réunir toute la gauche et, au-delà, tous les démocrates et humanistes qui adhèrent à ce que porte François Hollande. Notre candidat a été clair : si Jean-Luc Mélenchon se retrouve dans notre projet, il est le bienvenu.

Faut-il annuler la dette de la Grèce pour lui permettre de s’en sortir ?
Ce n’est pas la question. En lui infligeant une cure brutale d’austérité, la Grèce s’est enfoncée dans la récession. Sa dette a explosé et la situation sociale est devenue dramatique. Cette impasse illustre parfaitement l’incohérence de politiques qui ont pour seul objectif l’austérité en oubliant un ressort essentiel : la croissance. L’exemple grec résonne comme un avertissement. François Hollande a eu raison de taper du poing sur la table pour renégocier le traité européen en préparation en lui ajoutant une politique de croissance et d’emploi, une vraie taxe sur les transactions financières… M. Sarkozy, en cédant tout à Mme Merkel, fait pencher l’Europe du mauvais côté; François Hollande ramènera le balancier du bon côté, et il y parviendra d’autant plus que de nombreux pays en Europe sont prêts à le soutenir.

Les députés PS voteront-ils le mécanisme européen de solidarité (MES) débattu mardi à l’Assemblée ?
Nous sommes favorables à ce mécanisme de solidarité qui doit permettre d’accompagner des pays en difficulté. Mais nous n’acceptons pas que son application soit liée au traité de Mme Merkel et de M. Sarkozy, qui font de l’austérité l’alpha et l’oméga de toute politique. Nous refusons ce chantage. Je suis donc favorable à l’abstention.

C’est une façon de ne pas rouvrir la fracture au PS entre le « oui » et le « non »…
Pas du tout. Nous disons oui à la solidarité et non à l’austérité. C’est très clair.

« Le Canard enchaîné » affirme que des consignes du PS ont été passées pour que certains maires donnent leurs parrainages à Marine Le Pen. Est-ce exact ?

C’est une fable. J’ai envoyé, très tôt, une circulaire : les parrainages des élus socialistes doivent tous aller à François Hollande. La démocratie, ce n’est pas du billard à trois bandes : on parraine le candidat que l’on veut voir à l’Elysée. Si un élu socialiste devait apporter sa signature, il s’exclurait de nos rangs.

50% des supporteurs de François Hollande jugent que vous devez être son Premier ministre en cas de victoire… Ça vous donne des idées ?

Je n’ai jamais couru derrière les fonctions ni les honneurs. Je n’ai qu’un seul objectif : faire élire un président de la République de gauche le 6 mai. Je suis la première militante, la première supportrice de François Hollande. Mon rôle, c’est que tous les socialistes soient derrière notre candidat, mais surtout auprès des Français pour leur expliquer le chemin du redressement et convaincre ceux qui doutent encore. La course aux postes est déplacée : un Premier ministre est choisi par le président au lendemain du second tour, en fonction du message des Français.

Le Parisien

http://www.leparisien.fr/ 

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 01:43

 

François Hollande a accordé une interview à Marianne, publiée le 18 février. Nous vous proposons de découvrir des extraits dès maintenant.

 

- Nicolas Sarkozy :

« Son bilan ne vaut rien ! »

« Il choisit les valeurs parce que son bilan ne vaut rien ! S’il était confiant dans les résultats de sa politique, il n’aurait pas besoin de stigmatiser le chômeur, de menacer l’étranger, de diviser les Français ou d’inventer une procédure référendaire à la veille d’une élection ! »

- La valeur travail :

« Quand il y a 4 millions de chômeurs, où est la valeur travail ? »

« Quand il y a 4 millions de chômeurs, où est la valeur travail ? Créer des emplois, inventer une nouvelle procédure qui permette aux plus jeunes de rentrer plus tôt sur le marché du travail et aux plus anciens de ne pas le quitter – le contrat de génération –, c’est cela la valeur travail. »

- L’assistanat :

« Qui a mis de côté plus de 3 millions de personnes privées de tout emploi ? »

« Je suis contre l’assistanat, contre le fait que l’on soit obligé de ne vivre que de prestations. Mais qui a généré la prestation, l’indemnisation, si ce n’est le gouvernement qui a mis de côté plus de 3 millions de personnes privées de tout emploi ? »

- La sécurité :

« Je serai exemplaire contre les bandes dans les quartiers »

« La sécurité des Français est pour moi une priorité. La sécurité touche les plus fragiles d’entre nous et l’insécurité est une forme intolérable d’inégalité sociale. Parlons des effectifs : Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a créé 10 000 postes de policiers et de gendarmes. Président, il en a supprimé 10 000, allez comprendre ! (…) Je serai exemplaire contre les bandes dans les quartiers : le rôle de la gauche est de sauver une jeunesse en danger, que ce soit dans les trafics de drogue et leurs conséquences sur la santé de nos enfants, ou l’utilisation des mineurs pour protéger les caïds. »

- La politique familiale :

« Toutes les familles au-dessous de six fois le Smic conserveront le bénéfice du quotient familial »

« Mon objectif, c’est de rendre la politique familiale plus juste. Le quotient familial est un avantage fiscal qui a l’inconvénient de n’exister que pour les ménages imposables. Un couple qui a trois enfants et dix fois le Smic a 9 000 € d’avantage fiscal, contre 600 € pour la même famille avec trois fois le Smic. Est-ce juste ? Non. Avec mon nouveau plafond, toutes les familles au-dessous de six fois le Smic (7 500 €) conserveront le bénéfice du quotient familial et les 500 millions d’euros récupérés seront affectés à une augmentation de 25 % de l’allocation de rentrée scolaire, c’est cela la justice. »

- L’euthanasie :

« Je n’y suis pas favorable »

« L’euthanasie, je n’y suis pas favorable. Je suis pour le droit de mourir dans la dignité. Aujourd’hui, il y a de 10 000 à 15 000 lits pour les soins palliatifs, il en faudrait le double. A quel moment décider ou non d’arrêter les soins palliatifs, même si la souffrance, grâce à eux, est amoindrie ? Il faut avoir une expression de la personne, de la famille, des médecins qui doivent être consultés, et à ce moment-là, dans quelques très rares cas, il s’agit de faire un acte de compassion qui va soulager non la famille, mais la personne. »

- Les référendums :

« Il faut respecter la démocratie représentative »

« Il y a des référendums qui permettent de rassembler, d’autres qui divisent. Celui de 2005 sur le traité constitutionnel européen a divisé, profondément. Il faut faire très attention avec cette procédure. Il ne s’agit pas de se méfier du peuple, en pensant qu’il n’est pas mûr, mais il faut respecter la démocratie représentative. Pourquoi élire des députés, des sénateurs, si toutes les questions peuvent être posées au peuple français ? »

- La laïcité :

« Les prières n’ont pas leur place dans la rue »

« Les prières n’ont pas leur place dans la rue, mais il faut des lieux qui puissent leur être dédiés. Je ne veux pas qu’il y ait à l’école, au collège, cette pression qui s’impose, par exemple sur les menus des cantines. Il faut distinguer l’espace public de l’espace privé. Dans l’espace privé, la liberté est la règle. (…) Que les collectivités facilitent la location de salles, la mise à disposition de terrains pour des associations à vocation culturelle, c’est possible. Mais attention à ce que cela ne conduise pas à financer des lieux de cultes. Je suis pour qu’il y ait des constructions de mosquées, mais pas avec 1 € d’argent public. »

- Le droit de vote des étrangers :

« Les menaces communautaristes existent déjà »

« Les menaces communautaristes existent déjà avant même d’envisager de donner le droit de vote des étrangers, et il n’y a pas nécessairement de raisons qu’il les amplifie. (…) Donner ce droit de vote aux élections locales aux étrangers permettrait à leurs enfants de considérer que ce serait enfin une reconnaissance pour leurs parents. Car nous sommes dans ce paradoxe : les enfants nés en France ont la nationalité française et leurs parents, installés depuis plusieurs décennies, ne peuvent même pas voter pour désigner leurs maires ! »

- L’immigration :

« Il n’est pas question de régularisation générale »

« Nicolas Sarkozy avait commencé en 2007 sur l’immigration choisie, il va finir sur la limitation de l’immigration choisie : incohérence et inconséquence. Voilà les marques de ce quinquennat. Sur l’immigration clandestine, le président sortant veut faire croire que nous serions pour une régulation massive des sans-papiers. Vieux schémas, vieilles peurs, vieux fantasmes. Il n’est pas question de régularisation générale. »

- Les réformes engagées par Nicolas Sarkozy qui trouvent grâce à ses yeux :

« Défense nationale, autonomie des universités, sécurité routière »

« Si je dis trop de bien, on va dire que je suis complaisant, et si je dis trop de mal, on va dire que je suis sectaire ! Prenons quelques cas positifs : la politique de la défense nationale sur laquelle il y a une continuité ; l’autonomie des universités, le principe sera gardé dès lors qu’il y a une péréquation entre les universités ; et puis, bien sûr, la politique de sécurité routière. Sur ce sujet, je pourrais faire assaut de démagogie vu le nombre de gens qui me disent : “J’espère que vous ferez une amnistie, que vous rétablirez des points !” Il est vrai que cela touche les milieux populaires, des gens qui sont frappés durement, y compris dans leur travail. Je pourrais me laisser aller à ce type de promesses. Je ne le ferai pas. »

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 07:47
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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 07:39

A visionner et à envoyer à vos amis et contacts

SARKOCASUFFIT.FR

 

Le 22 Avril et le 6 Mai 

 

LE CHANGEMENT  C'EST MAINTENANT

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 12:28

Alors que Nicolas Sarkozy est sans surprise candidat , il est une chose à laquelle il ne peut pas échapper : son bilan catastrophique de Président. Comment avoir confiance à un homme qui a manqué aux engagements qui faisaient le cœur-même de sa précédente candidature ? En effet l’échec est total, notamment sur les principes auxquels il a très rapidement renoncé comme « le pouvoir d’achat » ou « la République irréprochable ». C’est aussi vrai pour les mesures sur lesquelles il a trompé les Français (la promesse de ne pas toucher aux retraites ou encore l’abandon de la réforme de la dépendance). Revue  dans le détail, thème par thème, des engagements du candidat de 2007 et des renoncements du Président les cinq années suivantes. De quoi réfléchir pour 2012…

 

Fiche bilan : Affaires étrangères

Fiche bilan : Agriculture

Fiche bilan : Crise financière

Fiche bilan : Culture

Fiche bilan : Décentralisation / Collectivités territoriales

Fiche bilan : Défense

Fiche bilan  : Dépendance

Fiche bilan  : Droits des femmes

Fiche bilan  : Ecologie

Fiche bilan  : Education

Fiche bilan : Emploi

Fiche bilan : Energie

Fiche bilan :  Europe

Fiche bilan :  Famille

Fiche bilan :  Finances

Fiche bilan  : Fiscalité

Fiche bilan  : Handicap

Fiche bilan  : Immigration, intégration

Fiche bilan  Industrie             

Fiche bilan : institutions

Fiche bilan : internet

Fiche bilan : Jeunesse et vie associative

Fiche bilan : Justice : Organisation et moyens

Fiche bilan : Justice : politique pénale                   

Fiche bilan : Justice : Libertés publiques

Fiche bilan : Logement

Fiche bilan : Médias

Fiche bilan : Monde rural

Fiche bilan : Nouveaux droits

Fiche bilan : Outre-mer

Fiche bilan : Pouvoir d'achat

Fiche bilan : Retraites

Fiche bilan : Santé 1

Fiche bilan : Santé 2

Fiche bilan : Santé publique et prévention

Fiche bilan : Sécurité

Fiche bilan : Services publics

Fiche bilan : Sport

Fiche bilan : Transports

Fiche bilan : Travail

Fiche bilan : Universités/Recherche

 

> Lire les fiches "bilan"


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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 07:05
Energie solaire : sortir de l'impasse
 
 


« La brutalité de ce moratoire, qui a vu, du jour au lendemain, le gel de toute subvention est aussi déraisonnable et artificiel que le coup de booster mis en place en 2007, sans aucune vision économique et à la hâte, lors du Grenelle de l’environnement ».

Ce jugement ne vient pas d’un élu, mais de Jean Meillon, chef d’entreprise installé à Cestas, en Gironde, qui s’est lancé dans l’énergie solaire en 2008. Il fait allusion à la décision du gouvernement, prise en décembre 2010, de changer brutalement de pied, en stoppant net son soutien à la filière de l’énergie solaire.

A l’époque, la justification de cet arrêt était que les subventions données aux exploitants d’énergie solaire servaient à financer les constructeurs chinois de panneaux solaires qui vendaient leur matériel aux Européens. Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Dans un secteur d’avenir, créateur de milliers d’emplois dans le monde, la France a réussi en 2011 à en supprimer 7000. L’ensemble des constructeurs n’achète désormais pratiquement plus que des panneaux chinois, les moins chers, afin de compenser cette perte. Bref, on aura rarement vu d’effets aussi négatifs liés aux mauvaises décisions prises.

Dans ce dossier, nous vous proposons de découvrir ce qui s’est passé. Pour cela, nous avons retracé l’histoire de ce secteur à travers les grandes décisions prises depuis 2002. Les changements de pied, les revirements du gouvernement sont un cas d’école d’une certaine façon d’exercer les responsabilités. Tous les acteurs du secteur le répètent : ce qui les a pénalisés le plus, c’est l’instabilité des lois et règlements qui les a touchés.

Pour illustrer les effets, nous avons choisi deux exemples : une grande entreprise, First Solar, qui cherche depuis 2009 à installer une très grande usine de panneaux solaires et une PME, Sol Arcadia, qui a vu son développement stoppé net après la décision en décembre 2010 de ne plus subventionner l’énergie solaire (le moratoire).

Au moment où le sauvetage de l'entreprise Photowatt, constructeur de panneaux solaires, est mis en scène par le gouvernement (voir le communiqué), François Hollande souhaite clarifier et stabiliser cette politique de soutien à la filière photovoltaïque.

 

SOMMAIRE DU DOSSIER 

>> 2002-2012 : dix ans de décision et d'absence de vision

>> Les propositions de François Hollande dans ce domaine

>> FOCUS: Sol Arcadia : une PME au développement stoppé

>> FOCUS: First Solar : 400 nouveaux emplois d'un grand groupe gelés

>> Le fort potentiel de la France dans le photovoltaïque

>> Photowatt : que de temps perdu !

>> Photovoltaïque : le secteur en quelques chiffres

 

2002-2012 : de l'euphorie à l'enterrement de la filière solaire

Fruit d'un encadrement règlementaire mal calibré, le marché solaire s'est rapidement envolé, avant d'être brutalement stoppé. Des dizaines de nouvelles PME et près de la moitié des vingt-cinq mille emplois se sont retrouvés directement touchés par les changements de pied du gouvernement, alors queNicolas Sarkozy promettait la stabilité en 2009 comme on peut l'entendre dans cette vidéo. Une stabilité des prix sur laquelle le secteur a compté, sur laquelle des investisseurs ont parié et ont planifié leurs projets. C'est le contraire qui s'est passé.

 

COMPRENDRE LE SECTEUR EN REPRENANT SON HISTOIRE.

14 mars 2002: LE DEBUT DU VOLONTARISME. La loi de juillet 2000 ayant instauré l'obligation d'achat de toute électricité produite, un premier arrêté tarifaire fixe le niveau, les conditions et le tarif d'achat de l'électricité générée par les installations photovoltaïques.

26 juillet 2006: LE SOUTIEN GENEREUX. Très attendu, un arrêté ajoute au tarif d'achat de base (30c€ /kWh) une prime de 25 c€/kWh, pour les installations "intégrées au bâti", donc plutôt pour les maisons, les bâtiments en tout genre, lançant la filière. Déjà jugée attractive en 2006, cette prime "devient très élevée en 2009 sous les effets conjugués de la baisse de prix et de l’indexation du tarif",observe photovoltaique.info, site d'information mis en place par l'association Hespul avec le concours  de l'Ademe.

25 octobre 2007: LES PROMESSES. "Dans le seul secteur des nouvelles énergies, 50 000 emplois seront créés", proclame Nicolas Sarkozy dans un discours à l'Elysée, en présence d'Al Gore et de Manuel Barroso, à l'occasion de la restitution des conclusions du Grenelle.  "L'indépendance énergétique de la France va s'améliorer et nous parviendrons à réduire les factures énergétiques des ménages de presque 40 % d'ici à 2020".

15 mai 2009: LE SUCCES ET LES AMBITIONS. « Le solaire photovoltaïque connaît en France un véritable décollage avec la multiplication du parc par 2,5 en un an, en 2008 »,  déclare Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, aux Journées du solaire. « L'objectif est clair: on veut faire 400 fois plus de production d'électricité d'origine photovoltaïque à l'horizon 2020 », ajoute-t-il.

9 juin 2009. LES ENVOLEES. Nicolas Sarkozy participe à la table ronde sur le développement des énergies renouvelables et visite de l'institut national de l'énergie solaire (INES).

"Nous allons prendre des décisions aussi importantes pour les énergies renouvelables aujourd'hui, que celles qui ont été prises dans les années 60, par le Général de Gaulle, pour l'énergie nucléaire".

Le prix d'achat des matériels étant en baisse sensible alors que le tarif d'achat reste attractif, le nombre des projets s'envole en 2009. Certains commencent alors à craindre l'apparition d'une "bulle spéculative". On pointe un impact négatif sur le commerce extérieur et un risque excessif pour les finances publiques (les contrats tarifaires portent sur 20 ans).  Le gouvernement réduit alors le nombre des projets éligibles aux tarifs bonifiés et enclenche une première baisse de ces tarifs. 

12 janvier 2010. LA PREMIERE BAISSE.   Publication d'un arrêté qui réduit les tarifs d'achat applicables jusqu'alors fixés par l'arrêté de juillet 2006. Il était normal à ce moment de commencer à réguler le marché, le gouvernement ne le fait pas assez fortement, relançant de plus belle le marché. C'est une première grave erreur.

Eté 2010. LA TEMPORISATION. Annoncé en novembre 2008, rendu public en avril 2009, l'appel d'offre "une centrale solaire par région", qui devait permettre de construire quelques 34 centrales, est discrètement déclaré "sans suite".

23 août 2010. DEUXIEME BAISSE. Plus sévère. Annonce d'une baisse de 12% du tarif de rachat de l'électricité au 1er septembre, pour les projets professionnels et les grosses installations. Les tarifs restent inchangés pour les particuliers. Cette décision vient à peine 8 mois après la première. Cela met en difficulté le secteur.

2 décembre 2010. L'ENTERREMENT DU SECTEUR. Le Premier ministre François Fillon annonce la parution le 9 décembre 2010 d'un décret n°2010-1510 suspendant pour trois mois  l’obligation d’achat de l’électricité produite par certaines installations utilisant l’énergie radiative du soleil et sa volonté d’engager une concertation avec les acteurs concernés par le développement de la filière photovoltaïque française sur la mise en place d’un nouveau cadre de régulation. "Je ne serai pas le complice d'une bulle spéculative"déclare François Fillon, très en colère, à des députés qui protestent contre la brutalité de la décision.

Nathalie Kosciusko-Morizet déplore, selon l'AFP, qu’«avec le système actuel, on fait subventionner l'emploi industriel chinois par le consommateur d'électricité français». Selon la ministre, «un panneau chinois, c'est 1,8 fois la consommation de CO2 d'un panneau français»
C'est le tournant pour le secteur. Après avoir laissé s'installer une bulle, le gouvernement coupe tous les crédits indistinctement au lieu de réguler un secteur en pleine expansion.
 Le décret conduit à suspendre immédiatement 3 250 MW de projets, sur une file d’attente totale de 6 400 MW.

 7 décembre 2010. LE CHEMIN DE CROIX. Une nuit à l'Assemblée Nationale, un amendement est voté dans le cadre de la loi dite "NOME" n° 2010-1488 qui concerne la Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité. Un obstacle supplémentaire est ajouté aux projets: alors que la loi du 10 février 2000 (articles 14 et 18) sur le service public de l'électricité prévoyait une prise en charge partielle du coût du raccordement, celui ci avait été fixé à 40% par l'arrêté du 17 juillet 2008. Le demandeur d'un raccordement au réseau ne supportait donc jusqu'alors que 60% de son coût. Désormais, "la contribution versée au maître d'ouvrage couvre intégralement les coûts de branchement et d'extension des réseaux". En clair, les exploitants d'énergie solaire se retrouve à payer 100% du coût du raccordement de leur centrale au réseau d'éléctricité. Les surcoûts dans les projets sont considérables.

29 décembre 2010. APRES LES EXPLOITANTS, LES CONSOMMATEURS.Comme si cela ne suffisait pas, la loi de finances du 29 décembre et l'arrêté du 30 décembre 2010 ramènent le crédit d'impôt pour dépenses de panneaux photovoltaïques de 50% à 25% pour les dépenses engagées après le 29 septembre 2010.  Un "coup de rabot" de 10% ramène ce crédit à 22% pour les dépenses engagées après le 1er janvier 2011.

 22 février 2011. HANDICPAPER LES PME... EN PASSANT DES GROS APPELS D'OFFRE. François Fillon, décidément pas vraiment ami de l'énergie solaire et des PME, annonce qu'à compter du 10 mars 2011, le quota annuel de projets sera limité à 500 MW par an et que les particuliers et petits industriels verront le tarif de rachat de leur électricité par EDF baisser de 20 %. Les grands projets - fermes au sol et grandes toitures - et projets de taille intermédiaire (entre 100 et 250 kilowatts-crête kWc) ne bénéficieront plus du tarif de rachat obligatoire et seront soumis à un système d'appel d'offres. C'est assez simple, une PME n'a plus la possibilité de proposer des projets de trop grande ampleur. Son électricité, au delà d'un certain seuil, n'est plus rachetée. Les projets plus ambitieux sont renvoyés à des gros appels d'offre organisés par le gouvernement. Une façon de ne réserver qu'aux très gros groupes le secteur de l'énergie solaire.

4 mars 2011. Depuis cette date, la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) publie chaque trimestre les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque. Ils sont constamment orientés à la baisse. La dernière délibération de la CRE est datée du 17 janvier 2012.

Cette accumulation de mesures, et ce changement total de politique (d'un soutien très volontariste à un lâchage en rase campagne) se traduisent rapidement dans les entreprises spécialisées dans l'énergie solaire.

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Les propositions de François Hollande pour le photovoltaïque

 

 

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FOCUS. Deux exemples pour comprendre les effets des décisions prises sur le secteur.

Une PME installée en Gironde, un grand groupe qui voudrait s'y installer: à travers ces deux cas, nous pouvons découvrir les effets que le revirement de politique et l'absence de visibilité donnée au secteur ont eu.

1. Sol Arcadia. Comment empêcher une PME de créer 15 emplois

En 2006, Stefan Patey est un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées qui travaille dans l’industrie automobile. Jean Meillon, lui, est fonctionnaire à la prestigieuse Caisse des Dépôts et Consignations. Ils ont en commun une conviction écologique forte. En 2007 Stefan démissionne. Il veut se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et choisit pour cela les énergies renouvelables. En 2008, Jean démissionne à son tour. Ses collègues de la CDC le regardent comme un fou. Ils ne comprennent pas qu’un jeune homme de moins de 35 ans laisse tomber une situation stable et très confortable au moment même où Lehman Brother est en faillite et où la crise financière se profile.

Rétrospectivement, Jean Meillon justifie ce choix. Il s’agissait, certes, d’être en cohérence avec ses préoccupations écologiques mais aussi de se lancer dans une filière, à l’époque, très prometteuse. Et les débuts de Sol Arcadia lui donnent raison puisqu’en six mois, la société passe de deux associés à une dizaine de personnes. Confortés par une belle croissance ils investissent courant 2010 dans un projet immobilier : ils font construire leurs propres locaux pouvant accueillir 25 salariés. Mais, prudents, ils remettent à plus tard ces embauches supplémentaires.

Jean raconte que malgré une croissance initiale assez « euphorisante », les deux associés avaient conscience que le modèle économique de la filière photovoltaïque restait précaire tant qu’il reposait très largement sur un système de subventions :

« Plutôt que d’être sur un schéma raisonné, le gouvernement a voulu combler le retard de la France en matière d’énergie renouvelable en très peu de temps et en imputant ce coût aux usagers de l’électricité. Mais dans le même temps, le gouvernement n’a fait aucun effort en matière de recherche et développement ».

Et Jean de regretter encore l’incohérence du gouvernement :

« pour justifier le moratoire, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est réfugiée derrière l’importance des importations de panneaux photovoltaïques chinois. Aujourd’hui, le moratoire a eu comme conséquence directe que nous sommes tous contraints de nous approvisionner en Chine car les coûts y sont bien moindres, d’autant que les tarifs d’achat baissent automatiquement tous les trimestre, que les projets sont limités à 100 Kwc (environ 700m2 de panneaux) et que le prix de la connexion au réseau électrique a flambé du fait de l’abandon de la participation d’ERDF aux coûts de raccordement».

La filière photovoltaïque française se présente donc comme un marché livré à une spéculation folle et coupé, en amont, de l’indispensable industrie de la fabrication des panneaux solaires.

C’est la prudence qui a sauvé Sol Arcadia. Car en décembre 2010, lorsque le gouvernement Fillon décrète le moratoire sur la filière photovoltaïque, il plonge des dizaines de petites entreprises dans la faillite.

« La brutalité de ce moratoire, qui s’est traduit par  disparition des clients, du jour au lendemain, est aussi déraisonnable et artificiel que le coup de booster mis en place en 2006-2007, sans aucune vision économique et à la hâte, comme pour le Grenelle de l’environnement ».

Aujourd’hui, le cycle d’embauche de Sol Arcadia est stoppé. Ce ne sont pas 25 salariés qui se sont installés dans les locaux flambant neuf mais les quelques salariés qui ont réussi à résister à la crise. C’est un moindre mal comparé à de très nombreuses entreprises du photovoltaïque qui ont été obligées de licencier. Pour s’en sortir, ils louent le reste leurs locaux à une petite start up qui s’est lancée dans la Recherche et Développement dans le solaire (SILIMELT). Ils n’embaucheront sans doute pas en 2012, sauf si une nouvelle politique plus cohérente est mise en place.

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2. First Solar. 400 nouveaux emplois d'un grand groupe gelés

First Solar est une entreprise américaine, leader mondial de la fabrication de panneaux photovoltaïques en couches minces. En 2009, elle a souhaité lancer un projet d’usine en France.

23 juillet 2009 : EDF Energies Nouvelles et First Solar signent, en présence de Jean-Louis Borloo au ministère de l'Ecologie, un accord prévoyant la construction de la plus grande usine de panneaux solaires en France. Le projet devait initialement permettre de créer plus de 300 emplois et représenter un investissement de 90 millions d'euros au total pour les deux groupes.

21 décembre 2009 : En présence de Michel Mercier, Ministre de l’Aménagement du Territoire, First Solar annonce à la Préfecture de la Gironde le choix de l’Ecoparc de Blanquefort (Gironde) comme site de sa future usine.

Juillet 2010 : le projet est révisé et devient encore plus ambitieux : lancement des travaux espéré fin 2010, 417 emplois à la clef pour production du premier panneau solaire début 2012 sur un site de 30 000 mètres carrés. L’Etat accorde la Prime à l’Aménagement du Territoire.

Décembre 2010 : le gouvernement annonce un moratoire sur le prix d’achat d’électricité photovoltaïque. Face à ce changement inattendu du cadre juridique et réglementaire, First Solar est contraint de geler son investissement et ses embauches.

Aujourd’hui : First Solar attend toujours des pouvoirs publics une cadre pérenne et ambitieux d’achat de l’électricité solaire, qui légitime le choix annoncé en juillet 2009 de construire une usine en France. Le site de Blanquefort, sur lequel des travaux de stabilisation avaient été engagés par la société peu avant le moratoire, reste vierge de toute construction.

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Le soleil en France, une chance pour l'énergie

 La France a le cinquième taux d’ensoleillement européen, elle a donc les atouts naturels pour développer une politique industrielle dans le domaine photovoltaïque.

De plus, le tissu industriel et universitaire est un terreau favorable au développement d'une filière photovoltaïque forte : champions nationaux dans l’énergie, le nucléaire, la gestion des eaux et des déchets, excellence reconnue de nos centres de recherche publics et privés...

Finalement, le photovoltaïque peut être considéré comme une énergie française dans la mesure où son principe a été découvert au 19ème siècle par le physicien français Antoine César Becquerel.

Un retard sur nos partenaires européens

Cependant, contrairement à nos partenaires européens, notre production d’électricité solaire est très limitée. En 2010 : seulement 1,1 GW de photovoltaïque était en fonctionnement en France, contre 17,3 en Allemagne, dont l’ensoleillement est pourtant 20% inférieur à celui de la France.  3,8 GW sont produits en Espagne, 2 GW en République Tchèque… Cette différence s'explique par un soutien politique fort au photovoltaïque dans le reste de l'Union Européenne et un cadre réglementaire stable.

L’instabilité réglementaire est le principal problème d’après les investisseurs dans les énergies renouvelables. Or le gouvernement actuel n’a cessé de mettre en place de nouveaux dispositifs, immédiatement remplacés ou supprimés, selon les priorités politiques du moment. Ces changements permanents ont conduit à la faillite de nombreuses entreprises françaises du secteur, dont Photowatt. 

François Hollande, si il est élu président de la République, s’engagera en faveur du photovoltaïque grâce à des dispositifs réglementaires stables.

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Reprise par EDF de l'entreprise de panneaux solaires Photowatt : que de temps perdu !

Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 14 février la reprise par EDF de la société Photowatt, frabricant de panneaux photovoltaïque, qui était en liquadation judiciaire. Deux conseillers de François Hollande, Geneviève Fioraso, conseillère innovation, et François Brottes, conseiller énergie, réagissent à cet événement:

" Après LVMH pour Lejaby, c’est EDF qui a été sommée de déposer in extremis une offre de reprise de Photowatt, seul fabricant français de toute la chaîne du photovoltaïque depuis 30 ans, en redressement judiciaire. EDF dont le porte-parole déclarait début janvier: « Nous n’avons pas vocation à être fabricant de panneaux solaires, ce n’est pas notre métier ».

Si les garanties de long terme sont réunies, c’est une bonne nouvelle pour les 442 salariés du site de Bourgoin dont la mobilisation, fortement soutenue par François Hollande, a été exemplaire. A deux mois d’une échéance nationale, la ficelle est tout de même un peu grosse. Voilà trois ans que les élus socialistes interviennent sans relâche au Parlement, auprès des ministres et des opérateurs du secteur de l’énergie dont EDF, pour que l’expertise de Photowatt, comme celle des entreprises de la filière, ne soit pas perdue. Aujourd’hui, le fait d’avoir négligé l’avenir de Photowatt a une double conséquence : un coût plus important et un retard dans le développement de la filière par rapport aux autres pays.

Nous sommes convaincus que la transition énergétique passe par le développement volontariste des énergies renouvelables, dont le solaire photovoltaïque, une filière dans laquelle investissent massivement nos voisins européens, le Maghreb, les Etats-Unis, l’Asie. En France, l’incohérence de la politique du gouvernement a supprimé 10 000 des 25 000 emplois de la filière en 3 ans : yo-yo incessant du dispositif d’incitation fiscale, spéculation non régulée, moratoire inopportun, suivi de procédures d’appels d’offres particulièrement préjudiciables aux PME-PMI.

Ce que nous dénonçons, avec cette reprise médiatique, c’est qu’une fois encore, elle privilégie une politique de coups médiatiques en période électorale au détriment de la véritable stratégie industrielle dont notre pays a besoin. Ce qu’il faut, pour réussir la diversification de notre production d’énergie, pour maintenir nos emplois industriels et développer de nouvelles filières, c’est une vision claire, cohérente et sereine. C’est tout l’enjeu du pacte productif et de la transition énergétique proposés par François Hollande."

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Le photovoltaïque: le secteur en quelques chiffres

- 7000 emplois supprimés en France en 2011 dans le solaire; (cliquer sur le titre pour aller sur un article de La Tribune)

- L’Allemagne a aujourd’hui plus de 300 000  emplois dans les énergies renouvelables (500 000 attendus en 2020) contre seulement 70 000 en France;

En 2010 la France a investi 9 fois moins que l’Allemagne dans les énérgies propres, 5 fois moins que la Chine, 2,5 fois moins que l’Espagne et 1,5 fois moins que les Etats-Unis;

- Fin 2011, seulement 2;5GW de photovoltaïque était en fonctionnement en France (contre 17,3 en Allemagne – avec 20% d’ensoleillement en moins- 3,9 en Espagne, 3,5 en Italie, 2 en République Tchèque...);

- L'absence de soutien :

          -  En 2007, Nicolas Sarkozy avait annoncé : « Là où nous dépensonsun euro pour la recherche nucléaire, nous dépenserons le même euro pour la recherche sur les technologies propres et sur la prévention des atteintes à l’environnement. Nous voulons être exemplaires des deux côtés. »;
          -  En 2010 en France, l’aide publique à la recherche pour le nucléaire civil s’est élevée à 440M€, celle pour l’ensemble EnR+stockage du carbone+ stockage de l’énergie à 340M€, cachant cependant des disparités : 140M€ pour l’ensemble biomasse+éolien+énergies marines+solaires , division par 10 pour l’éolien entre 2008 et 2010, et par 2 pour le photovoltaïque.

- Le marché des énérgies renouvelables est en forte croissance au niveau mondial: les taux de croissance annuels des secteurs énergies propres et technologies propres sont estimés entre 5 et 10% selon le périmètre observé;

- La France a des atouts naturels à faire fructifier : elle est parmi les mieux dotés d’Europe en ressources renouvelables: 2eme potentiel éolien et solaire et 3eme plus gros potentiel sylvicole d’Europe, lui donnant le socle nécessaire au succès d’une politique industrielle. 

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Fiche d’identité de Sol Arcadia

- Objet : conception et construction de centrales photovoltaïques
- Naissance : 2008
- Deux papas : Jean Meillon (38 ans) et Stefan Patey (40 ans)
- Capital : 20 000 euros
- 3 bureaux : Bordeaux, Igny et Cavaillon
- Nombre de salariés : 9
- Chantiers par an : 20        
- Clients : essentiellement les collectivités locales
- Chiffre d’affaire 2009 : 2 millions d’euros
- Chiffre d’affaire 2010 : 5 millions d’euros
- Chiffre d’affaire 2011 : 5 millions d’euros

 

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 18:39

Infographie : Sarkozy en chiffres, «Les transports en panne»

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 07:15

http://img.over-blog.com/241x300/3/69/95/33/illustation-3/Sans-titre-copie-82.JPG   http://img.over-blog.com/150x192/3/69/95/33/illustation-3/Sans-titre-copie-83.JPG

 

Le samedi 11 février 2012, un débat a eu lieu dans l'émission "la Voix est Libre" qui opposait, Christophe BOUILLON, Député-Maire de Canteleu et Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste de Seine-Maritime à Alfred TRASSY-PAILLOGUES, Député-Maire-Conseiller Général de Yerville et Secrétaire départemental de l'UMP de Seine-Maritime.

Retrouvez ce débat ici : pluzz.fr

 

 

Merci à Aurélien

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 18:43

Soutien à Serge Letchimy

Aucune excuse, aucune sanction, soutien total à M. Letchimy

 



Signer la pétition   -   Voir les signataires


 

Le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a indiqué qu’il réunira le bureau de l’Assemblée suite à la demande de sanctions de l'UMP contre Serge Letchimy, député de Martinique, qui a refusé le petit arrangement des excuses, après sa question au gouvernement du 7 février dernier.
Les sanctions du bureau peuvent être importantes : censure (condamnation publique des propos), suspension plus ou moins longue des indemnités parlementaires et, au maximum, exclusion temporaire de l’Assemblée...
J'adhère au discours de Serge Letchimy et trouve sa réaction parfaitement appropriée suite aux déclarations du ministre Guéant. Serge Letchimy n'a pas à s'excuser. Je demande que toute sanction soit abandonnée et que sa liberté de parole soit respectée.
 

 

Serge Letchimy, interroge le premier ministre, sur les propos de C. Guéant (séance des questions au gouvernement, Assemblée Nationale, 7 février 2012)...


M. le Premier ministre,

Nous savions que pour M. Guéant, la distance entre « immigration » et « invasion » est totalement inexistante, et qu’il peut savamment entretenir la confusion entre civilisation et régime politique.
Ce n’est pas un dérapage !
C’est une constante parfaitement volontaire !
En clair : c’est un état d’esprit et c’est presque une croisade!
M. Guéant, vous déclarez, du fond de votre abîme, sans remords ni regrets, que «toutes les civilisations ne se valent pas». Que certaines seraient plus « avancées » ou « supérieures » à d’autres.

Non, M. Guéant, ce n est pas du bon sens» !
C’est simplement une injure faite à l’homme !
C’est une négation de la richesse des aventures humaines !
Et c’est un attentat contre le concert des peuples, des cultures et des civilisations !

Aucune civilisation ne détient l’apanage des ténèbres ou de l’auguste éclat !
Aucun peuple n’a le monopole de la beauté, de la science, du progrès, et de l’intelligence !

Montaigne disait que « Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ».
J’y souscris.
Mais vous M. Guéant, vous privilégiez l’ombre !
Vous nous ramenez, jour après jour, à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration, au bout du long chapelet esclavagiste et colonial.
M. Guéant le régime nazi, si soucieux de purification, si hostile à toutes les différences, était-ce une civilisation ? La barbarie de l’esclavage et de la colonisation, était-ce une mission civilisatrice ?
Il existe, M. le Premier Ministre, une France obscure qui cultive la nostalgie de cette époque que vous tentez de récupérer sur les terrains du Front National.

C’est un jeu dangereux et une démagogie inacceptable.
Mais, il en existe une autre vision : celle de Montaigne, de Montesquieu, de Condorcet, de Voltaire, de Schœlcher, de Hugo, de Césaire, de Fanon, et de bien d’autres encore !
Une France qui nous invite à la reconnaissance que chaque homme,...

M. Letchimy est alors censuré par le président de l’Assemblée.

Voici la fin de son intervention...

Une France qui nous invite à la reconnaissance que chaque homme,dans son identité et dans sa différence, porte l’humaine condition, et que c’est dans la différence que nous devons chercher le grand moteur de nos alliances !

Alors M. le premier ministre : Quand, mais quand donc votre ministre de l’intérieur cessera t-il de porter outrageusement atteinte à l’image de votre gouvernement et à l’honneur de la France ?


Premier(e)s signataires:
Veronika Daae (Association des Communistes Unitaires), Jean-François Lafontaine ( Directeur de cabinet du Président du Conseil Régional de Martinique) , Martine Rainaud ( Militante FASE 33310 Lormont), Raoul Marc Jennar ( Essayiste, Mosset (66)),Myriam Martin (NPA), Olivier Le Cour Grandmaison ( Universitaire), Elodie Vieille-Blanchard ( Les Alternatifs), Patrick Braouezec ( Député), Francine Bavay (conseillère régionale IDF), Roland Mérieux ( Les Alternatifs), Janie Arneguy (Les Alternatifs Nîmes), François Simon ( vice-président région Midi-Pyrénées, EELV), Jacqueline Fraysse (Députée), Etienne Adam ( FASE Basse Normandie), Françoise Diehlmann (Conseillère régionale EELV, Ile de France), Jean-Marie Harribey (Professeur, Economiste atterré), Geneviève Azam (ATTAC), Patrick Le Hyaric ( directeur de L'Humanité, Député européen, Vice président du groupe Gauche unitaire européenne au parlement européen), Pénélope Komites (PS, maire-Adjointe en charge des solidarités, Paris), Mathieu Colloghan (Artiste peintre, Montreuil), Yannis Youlountas (écrivain, journaliste Siné-Mensuel), Xavier Marchand ( FASE Languedoc-Roussillon)


Secrétariat signatures: contact@soutenirsergeletchimy.fr

 


Signer la pétition - Voir les signataires

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 16:23

 

"Ferme ta gueule, Nora Berra. Ferme ta gueule, Nadine Morano." Ainsi François Morel a-t-il débuté son billet d'humeur, vendredi 10 février sur France Inter . A la première, secrétaire d'Etat chargée de la santé, il reproche d'avoir"recommandé au SDF d'éviter de sortir de chez eux", en référence à une série de recommandations  publiée sur son blog  le 4 février et conseillant à certaines populations fragiles, dont "les sans-abris" d'"éviter de sortir".

François Morel fustige également la seconde, "qui trouve qu'Eva Joly a un problème d'accent et de physique, Nadine Morano ayant essentiellement un problème de cerveau". Dans un entretien au Parisien  le 8 février, la ministre de l'apprentissage avait affirmé que "le problème d'image d'Eva Joly ne vient pas que de son accent, c'est aussi physique. On sent du coup qu'il n'y pas de communicant derrière. Contrairement à Ségolène Royal, qui en 2007 est allée jusqu'à la médecine esthétique et la correction dentaire".

"Au nom de tous les chroniqueurs, merci à tous. Je me demande quand même si mâcher le travail des humoristes nécessiteux à ce point-là n'est pas un peu tuer le métier…", poursuit François Morel dans son billet.

 

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