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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 12:17

Comment la presse internationale perçoit-elle le président français ? Une chronique du règne de Nicolas Sarkozy à travers le regard de dix-huit journalistes étrangers en poste à Paris.


La présidence de Nicolas Sarkozy vue à travers le regard de journalistes étrangers en poste à Paris.

 

 

 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 12:03
Inconscience, cynisme ou exhibitionnisme, comment qualifier la visite du Chef de l'Etat aux Restos du Coeur, venu selon ses conseillers, pour « faire quelque chose de doux dans ce monde extrêmement dur» ?

 

En 2005, nous écrivions : « Je me suis souvent, depuis la disparition de Michel, demandé s’il aurait continué à faire vivre un mouvement du cœur en le transformant en institution destinée à masquer l’inaction des pouvoirs publics. Modestement, je pense qu’il serait plutôt remonté sur scène ou aurait mobilisé les médias pour stigmatiser une société qui magnifie le marchand au détriment de l’humain »

Ce qui est certain, c'est que Michel Colucci vivant, n'aurait jamais accepté la visite d'un Président, désireux de venir constater de visu les résultats sociaux de la politique qu'il mène depuis son élection !

Nous sommes beaucoup à avoir été choqués par la désinvolture dont notre Président à fait part lors de sa visite aux Restos du Coeur. En effet, flanqué de ses deux ministres, Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot, il semble avoir pris autant de plaisir que lorsqu'il visite une usine dont les ouvriers ... ne savent pas de quoi sera fait leur futur.

Le Figaro nous décrit ce voyage au pays des pauvres et « assistés », brocardés quotidiennement par ses ministres et l'UMP : (...)Nicolas Sarkozy a profité d'une dernière journée parisienne pour envoyer des signaux au monde associatif (...) Il s'est d'abord rendu dans un entrepôt des Restos du cœur à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), d'où sortent 6 millions de repas par an, avant de rencontrer des familles dans un centre de distribution du XVe arrondissement, sans micros, ni caméras (...) »

Que pouvait proposer, ou annoncer, à cette occasion, le Président quis'était engagé en 2007 à réduire d'un tiers la pauvreté en cinq ans ?

Eh bien : « (... ) Les Restos (…), c'est le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui dans la discrétion donnent de leur temps, de leur énergie pour ceux qui souffrent, a lancé le président. Une belle France ! »

Puis, il : « (...) a déambulé entre les montagnes de colis entreposés et salué les bénévoles et les salariés (souvent en insertion) de l'association (...) » avec qui il a vaguement dialogué : « Nos contrats s'arrêtent en avril, après plus rien, commence l'un d'eux… Si on peut trouver quelque chose…» « C'est le but » répond le président, avant de lancer: « Bonnes fêtes, quand même ! »

Eh oui, les restos c'est moins glamour que le Fouquet's ou le Cap Nègre. On y trouve surtout des gens indifférents aux prouesses du Président pour sauver l'Europe et sa monnaie, faire disparaître les paradis fiscaux ou réformer le capitalisme. On y trouve aussi quantité de « fraudeurs aux aides sociales » et « profiteurs du RSA », qui pénalisent les classes moyennes, comme l'explique Laurent Wauquiez. Sans compter que ces gens, s'ils ont le droit de vote, sont capables de ne pas voter UMP !

Alors, direz-vous quel but avait cette visite ?

Le Figaro nous explique cet élan de bonté : « (...) Ce n'est pas simplement Noël qui a suscité cette journée. L'Élysée dispose de « remontées de terrain » indiquant que le président est « faible » sur les thèmes de l'équité et de la justice. « Il y a eu des erreurs au début du quinquennat qui ont permis à la gauche de lui coller ce sparadrap de président des riches, analyse un proche. Il faut rééquilibrer les choses. Par ailleurs, il ne faut pas que son action à l'international le déracine des souffrances du quotidien (...) Le président voulait faire quelque chose de doux dans ce monde extrêmement dur », ajoute un conseiller

On aimerait en rire, mais le coeur n'y ait pas !

 

 

Slovar

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 19:17

 

la-droite-c-est-le-chomage-depuis-juin-2007-il-y-a-990-000-.png Le chef de l'État tente aujourd'hui de justifier son mauvais bilan en terme d’emploi en évoquant les 35 heures ou encore l'immigration. Mais ce n'est pas avec ces vielles ficelles et ces vielles lunes idéologiques qu'il masquera son bilan qui a conduit à un déclin certain de la France et à une dégradation sans précédent du quotidien des Français.

Découvrez et partagez notre vidéo sur le bilan emploi de la droite:

La droite c'est le chômage:

 

 

La politique de Nicolas Sarkozy a contribué à l’explosion d’un chômage de masse

  • Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) ne cesse d’augmenter : il s’établit à 2 814 900 en France métropolitaine fin octobre 2011. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin septembre 2011 (+1,2 %, soit +34 400). Sur un an, il augmente de 4,9% soit + 130.700 en un an !
  • Au total, le nombre des inscrits en catégories ABC — c'est-à-dire l'ensemble des demandeurs d'emploi «tenus d'accomplir des actes positifs de recherche»  a explosé pour s'élever aujourd’hui à 4.193.000. Un chiffre en augmentation de 0,4 % (+17 200) sur le seul mois d'octobre. Sur un an, il est en hausse de 5,2 %, soit + 207.000 !
  • Depuis juin 2007, il y a 990 000 chomeurs de plus

Pour préparer le changement en 2012, on a besoin de vous !


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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 07:28

 

Hue11.jpgCandidat du PCF à la présidentielle en 1995 et 2002, Robert Hue soutient activement François Hollande. Pour le sénateur du Val-d'Oise et fondateur du Mouvement unitaire progressiste (MUP), un seul objectif : construire la victoire de la gauche.

La France risque plus que jamais de perdre son triple A. Est-ce si inquiétant ?

Arrêtons avec ce fantasme de la perte des trois A. La France emprunte déjà sur les marchés financiers à des taux plus élevés. Cette crise financière majeure est l'expression d'une crise systémique du capitalisme. Les marchés imposent l'austérité aux peuples d'Europe, et les gouvernants, Sarkozy et Merkel en tête, accompagnent idéologiquement cette démarche.

Tout est donc de la faute de Nicolas Sarkozy ?

Il y a de la part de Nicolas Sarkozy une forme de théâtralisme autour de la dette et de l'euro. Il doit cesser de bluffer. Il dissimule de cette façon un bilan calamiteux. Au plan social, les Français constatent que le chômage explose, que la dette atteint des sommets et que la fiscalité privilégie les riches.

François Hollande subit actuellement un trou d'air. Les Français ne sont-ils pas en train de douter du «capitaine de pédalo» décrit par Jean-Luc Mélenchon ?

Les Français ont encore confiance dans la capacité de François Hollande à diriger la France et à la diriger autrement. Il était à un niveau très élevé au moment des primaires. Aujourd'hui, il y a effectivement une baisse relative. La présidentielle est une élection particulière. J'ai été candidat deux fois, et je vois bien les choses : nous avons un rapport de force dans le pays qui fait que la gauche n'est pas majoritaire. Il est essentiel que François Hollande soit le plus haut possible au premier tour. C'est une bataille à gagner, et elle ne l'est pas encore. Tous ceux qui contribuent à faire douter sur sa capacité à diriger aident Sarkozy.

Quel est votre rôle auprès de François Hollande ?

Ma contribution est très claire, c'est de construire un rassemblement le plus large possible à gauche. J'entends qu'un certain nombre de mes idées soient prises en compte par François Hollande. Une aile gauche progressiste, en quelque sorte. C'est dans ces conditions que je lui apporte mon soutien. Je ne suis plus au PCF mais je reste communiste. Pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy, il faut unir la gauche. Depuis le début, je me bats pour qu'il y ait une candidature unique. Cela n'a pas été possible. La stratégie de Jean-Luc Mélenchon qui consiste à opposer une gauche à une autre n'est pas bonne. D'ailleurs, une partie de l'électorat communiste doute de sa candidature.

Qu'on le compare à Georges Marchais, ça vous agace ?

À la grande différence de Jean-Luc Mélenchon, Georges Marchais était communiste, Mélenchon vient de passer quarante ans au Parti socialiste ! Marchais était d'une grande radicalité, mais il était constructif, il ne cassait pas, n'était pas brutal. Personne ne peut sérieusement les comparer.

Certains communistes vous accusent de jouer contre votre camp...

Les valeurs communistes m'habiteront éternellement. M'accuser de retourner ma veste est ridicule. C'est une démarche typique de ce qu'a été le communisme en France, que je me suis attaché à déstaliniser. Mon camp, c'est la gauche.

 

Dans http://www.nicematin.com/

 

http://www.mouvementunitaire.fr/

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 18:04


Ainsi M. Sarkozy bataille ferme en faveur du nucléaire depuis quelques jours.

Il multiplie les visites de centrales.


Mais une fois de plus il a changé d'avis et même très rapidement !


Rappelez-vous mes chroniques de 2006/2007: "Souvent Sarkozy varie, bien fol qui s'y fie!".


Eh bien, sur le nucléaire c'est pareil !


Pas plus tard que le 30 avril 2011, dans son avion qui le ramenait du Japon Nicolas Sarkozy avait confié qu'il réfléchissait à sortir du nucléaire aux journalistes qui l'accompagnaient.

L'Élysée n'a jamais démenti ces propos !


Un mois plus tôt il en avait même discuté en Conseil des Ministres !

Communiqué du dit Conseil des Ministres en date du 29 mars 2011:

Des solutions de sortie du
nucléaire ont d'ores et déjà, été abordées.


Et si on remonte le temps, pas beaucoup, le 9 juin 2009, en visite à l'Université de Savoie, M. Sarkozy avait déclaré, en public cette fois:


"Le tout nucléaire a été une erreur collective : la France, en tête de tous les pays sur l'énergie nucléaire, pensait ne pas avoir besoin des énergies renouvelables".


 

 

Voilà donc comment M. Sarkozy s'emmêle les crayons pour des considérations de politique politicienne au détriment de la Politique tout court !


Notre "président" pas encore candidat mais en campagne électorale permanente aux frais du contribuable ne fait que courir après le programme de la gauche.


Il ne maîtrise plus rien, n'a plus aucune initiative puisque pas de programme lui-même, lui qui croyait balayer tout sur son passage, qui se croyait le meilleur et le premier en tout.


Mais ça, c'est fini mon bon monsieur !

 

Merci à :

 

http://lamauragne.over-blog.com/

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 23:59
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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 19:11

hollandemjs.jpg

 

A l'occasion du festival du changement organisé par les Jeunes Socialistes à Strasbourg, François Hollande a marqué sa volonté de renouer avec le rêve français, "celui qui permet à chaque génération de vivre mieux que la précédente".

Après une rencontre avec des professionnels intervenants dans le domaine du soutien aux jeunes en difficulté, François Hollande a entamé un long bain de foule dans les rues de la capitale alsacienne, recevant un accueil particulièrement chalereux. Il s'est ensuite rendu au Rhénus où il a rejoint plus d'un millier de jeunes qui l'ont ovationné à plusieurs reprises.

Dans un discours adressé à la jeunesse,  le candidat à la Présidence de la République a insisté sur les raisons pour lesquelles il avait souhaité placer la jeunesse au coeur de son projet présidentiel: "promouvoir la jeunesse, c'est servir la République tout entière", a t-il déclaré.

 

"Je ne m'adresse pas à vous par mode ou par calcul ou parce que je crois que la jeunesse n'est que d'un bloc" mais "parce qu'elle est au coeur de la coohésion nationale". "Elle est notre seul capital, sa réussite sera la nôtre" a insisté François Hollande.

Ne voulant laisser "aucun jeune sans formation", proposant "un parcours d'autonomie au-delà de 18 ans" et "un contrat de génération" permettant dans les entreprises "la transmission des savoirs, des savoirs faire" entre seniors et jeunes, le candidat a aussi rappelé sa proposition de création de 60 000 postes dans l'Education nationale "il est de mon devoir de refaire de l'école une grande cause nationale c'est-à-dire un pacte entre la nation et le peuple" "Je vous appelle à vous engager dans la campagne" car "la force de la jeunesse c'est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre en chemin".

A l'occasion de ce congrès, Thierry Marchal-Beck a succédé à Laurianne Deniaud à la tête du MJS.

Vidéos du Congrès des Jeunes socialistes : Reportage et ambiance - Discours de Thierry Marchal-Beck - Discours de Laurianne Deniaud - Discours de Roland Ries - Discours de Khaled Farah (JS 67)

 

Discours de Francois Hollande lors du 10e congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes.

 

Photo Elsa Peinturier (c)

 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 07:11
 

 

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, le 18 septembre, à la Fête de l'Humanité.

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, le 18 septembre, à la Fête de l'Humanité.AFP/JACQUES DEMARTHON

"Un entretien qui fait débat ", a titré L'Humanité mardi 15 novembre. Le quotidien communiste a choisi l'euphémisme pour exprimer le malaise éprouvé dans les rangs du PCF, dimanche 13 novembre, à la lecture de l'interview de Jean-Luc Mélenchon dans le Journal du dimanche.

C'est peu dire que les piques du candidat du Front de gauche à l'encontre de François Hollande n'ont pas choqué seulement les dirigeants socialistes. Déclarer que le candidat du PS partage "la même analyse de la crise" que Nicolas Sarkozy et qu'ils sont tous les deux "des hommes d'un autre temps" n'a pas plu du tout aux alliés communistes de M. Mélenchon. Pas plus que ses attaques ad hominem contre le "capitaine de pédalo". Les "camarades" pensaient que le temps de l'agressivité de leur candidat à l'encontre des socialistes, si prégnante en début de campagne, était derrière eux. Ils n'ont guère goûté cette soudaine rechute.

 "IL FAIT DU BESANCENOT"

"La base communiste pense qu'il est devenu fou d'attaquer ainsi plus durement Hollande qu'il ne le fait pour Sarkozy", raconte un cadre de la Place du Colonel-Fabien, siège du PCF. "En faisant ça, il fait du Besancenot et ne va pas atteindre 5 % !"  

"Je suis inquiet par certains aspects de la manière dont Jean-Luc Mélenchon mène sa campagne, et qui rebutent une partie de l'électorat communiste", explique de son côté Jean-Claude Mairal, ancien président du conseil général de l'Allier, dans une lettre adressée à Pierre Laurent et Marie-George Buffet.

L'ancien élu, aujourd'hui président du Cidef, centre de formation de l'ANECR (Association nationale des élus communistes et républicains), met en garde les dirigeants. "Dans ce département de l'Allier, où nous disposons encore d'un fort potentiel électoral, je peux vous dire – je l'ai vécu aujourd'hui dans ma commune – que cette attitude de Jean-Luc Mélenchon fait fuir un certain nombre d'électeurs communistes et renforce le vote utile en faveur du candidat socialiste", écrit-il.

D'autres élus partagent cette crainte. "C'est peut être bon pour faire parler de lui, mais ce n'est pas utile au débat", tranche Patrick Le Hyaric. Le député européen est persuadé que traiter ainsi le député de la Corrèze "peut accréditer qu'on préfère que la droite reste au pouvoir". Or, insiste-t-il, "le Front de gauche a été aussi construit pour faire gagner la gauche, tout en assumant la confrontation en son sein entre les propositions des uns et des autres".

"L'OBJECTIF DU FRONT DE GAUCHE EST DE BATTRE SARKOZY"

A la direction du PCF, on tente de minimiser le malaise en trouvant des excuses au président du Parti de gauche. "Si on sort cette phrase de son contexte, on peut imaginer que sa ligne est de taper sur François Hollande, mais ce n'est pas le cas", assure Olivier Dartigoles, codirecteur (PCF) de la campagne de M. Mélenchon. Il estime que le candidat a juste essayé de "déverrouiller le débat à gauche".

Même indulgence de la part de Marie-George Buffet : "L'objectif du Front de gauche est de battre Sarkozy et de faire réussir la gauche. Je pense que c'est le souci de Jean-Luc", argumente la députée de Seine-Saint-Denis. Elle ajoute, cependant, qu'"il y a des formules qu'[elle n'emploierait] pas".

Mais la direction a senti le vent tourner. Marie-Pierre Vieu, membre de l'exécutif, prévient : "Jean-Luc ne pourra pas être entendu s'il donne l'impression de mettre une balle dans le pied de son camp." "Il faut qu'il comprenne qu'il peut jouer son rôle de challenger à gauche, disputer l'hégémonie au PS, sans oublier que les gens veulent avant tout battre la droite", insiste cette conseillère régionale de Midi-Pyrénées.

Sylvia Zappi

 

 

 

VU SUR LE MONDE.FR


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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 18:45


Les salariés français ne recourent pas plus souvent aux arrêts maladie que leurs voisins européens.

Les salariés français ne recourent pas plus souvent aux arrêts maladie que leurs voisins européens.LE BOT ALAIN

 

Après les allocations, l'UMP et le gouvernement lancent l'offensive sur les arrêts maladie. Nicolas Sarkozy sera mardi 15 novembre à Bordeaux pour visiter une caisse d'allocations familiales, et prononcer un discours sur le thème – récurrent depuis 2007 – de la lutte contre les fraudes sociales et l'assistanat.

Et pour accompagner cette offensive, qui part d'une volonté de faire des économies dans un contexte de rigueur, mais n'est pas moins annonciatrice d'un axe de la campagne présidentielle à droite, la majorité veut se concentrer sur les arrêts maladie. D'abord dans un but d'économies budgétaires : le gouvernement envisage d'imposer aux salariés du privé un quatrième jour de carence avant la prise en charge d'un arrêt de travail.

En clair, sans accord d'entreprise spécifique, un salarié qui tombe malade perdrait quatre jours de salaire, donc au moins 15 % de son revenu mensuel. Une mesure qui risque de susciter de la colère, mais qui permettrait de rapporter 280 millions d'euros, selon Les EchosEt qui serait accompagnée d'une autre mesure, de portée plus symbolique : imposer aux fonctionnaires un jour de carence non indemnisée en cas d'arrêt de travail (ils n'ont jusqu'ici pas de délai de carence, contre trois jours dans le privé).

Alors que ces questions sont en discussion, la majorité relance également la thématique des fraudes, ciblant cette fois les abus liés aux arrêts de travail. "Les contrôles vont être beaucoup plus importants et, en plus, si vous êtes pris, vous rembourserez", a averti Xavier Bertrand au micro de RTL, dimanche 13 novembre.

Comme pour d'autres cas, les effets d'annonce semblent quelque peu disproportionnés avec la réalité des fraudes aux arrêts de travail. Celle-ci fait en effet l'objet depuis 2002 d'un suivi constant et d'offensives politiques, qui ont le plus souvent porté leurs fruits.

Les Français pas plus malades qu'ailleurs en Europe. Attardons nous d'abord sur les chiffres nationaux. Selon la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), plus de 237 millions d'euros d'indemnités journalières ont été délivrés en 2006.

Selon l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, les indemnités journalières représentaient en 2008 5 % des dépenses de santé, avec 11,3 milliards d'euros. Sur cette somme, 46 % concernaient les congés maternité et accidents du travail, et 54 % concernaient les arrêts maladie, soit 6,2 milliards d'euros. Et donc 2,5 % des dépenses de santé.

En 2010, les Français ont connu en moyenne 14,5 jours d'arrêt de travail, contre 17,8 en 2009, selon une étude du groupe Alma Consulting. Une moyenne qui cache des écarts certains : une autre enquête, publiée en 2007 par le site de gestion de carrière Monster.com, montrait que 75 % des 40 000 salariés français interrogés disaient n'avoir pris aucun jour d'arrêt maladie.

Une autre étude, cette fois de l'Assurance maladie , précise qu'en 2010, 37 % des arrêts maladie étaient d'une durée inférieure à 8 jours, 22 % de 8 à 14 jours, 15 % de 15 jours à un mois, 15 % de un à trois mois et 11 % au-delà.

Quand on les compare avec leurs voisins européens, les salariés Français ne sont pas plus enclins qu'ailleurs aux arrêts de travail. Une longue étude menée en 2010 par deux chercheurs du CNRS montrait qu'entre 1994 et 2001, le taux d'absence globale (pour raisons de santé ou non) oscillait, en France, entre 10 % et 11 %, contre 20 % et 28 % au Danemark, 15 % au Royaume-Uni ou 16 % et 18 % aux Pays-Bas.

La fraude aux arrêts maladie représente très peu face au travail au noir.Quant à la fraude, elle n'atteint qu'une faible ampleur. Le renforcement de la législation depuis 2002 fait que les contrôles sont systématiques sur les arrêts maladie de plus de 45 jours.

En 2008, sur 1,5 million de contrôles, la CNAM a constaté que 13 % des 285 000 réalisés pour des arrêts de courte durée étaient "injustifiés ou trop longs", soit 37 050 cas. Dans le cas des arrêts de plus de 45 jours, systématiquement contrôlés, on comptait 11 % de cas "inadaptés ou injustifiés" sur 1,2 million, soit 132 000.

Au total, donc 169 000 cas "injustifiés", sur plusieurs millions de salariés ayant eu un arrêt maladie. Un chiffre qui représente bien peu face, par exemple, à celui du travail au noir. Selon le député UMP Dominique Tian, auteur d'un rapport sur la question en juin, celui-ci représenterait 9 à 15 milliards d'euros de manque àgagner fiscal par an, soit plus que le coût total des indemnités journalières, et donc infiniment plus que la fraude à ces dernières.

Samuel Laurent
VU SUR LE MONDE.FR
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 06:59
Les 75 milliards d'euros de cadeaux fiscaux depuis cinq ans énoncés par François Hollande ne proviennent que de trois mesures emblématiques du gouvernement Sarkozy qui ont été entièrement financées par de la dette.

Retrouvez le détail de ces cadeaux fiscaux

Le paquet fiscal coûte en moyenne 10 milliards d’euros par an. Si on ajoute la réforme de l'ISF et du bouclier de 2011, on obtient le montant suivant:

  • Exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires : 4,1 milliards d’euros
  • Exonérations sur les droits de succession et donations : 2 milliards d’euros
  • Bouclier fiscal : 800 millions d’euros
  • Crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt immobilier : 1,5 milliards
  • Prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes : 0,2 md
  • Réforme de l’ISF : 1,8 milliards d’euros

>> Pendant 4 ans et demi : 45 milliards d’euros

  • La suppression de la TVA dans la restauration coûte en moyenne 3 milliards d’euros par an, ce qui fait 9 milliards en 3 ans.
  • La suppression de la taxe professionnelle a coûté 12 milliards d’euros la première année, puis 6 milliards la seconde année et 3 milliards la troisième. Soit un total de  21 milliards d’euros
>> Sur les cinq ans : 75 milliards d’euros

 

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