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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:01

Espagne-les-indignes-tentent-d-empecher-une-session-du-parl.jpg 

               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout commença avec le petit fascicule, Indignez-vous, écrit par l’ancien résistant, diplomate Stéphane Hessel. A travers ce petit ouvrage, l’auteur invite la jeunesse, particulièrement en Europe, à s’indigner contre un système qui réprime le peuple et les individus. Ce mouvement de rébellion commença avec le printemps arabe, d’abord en Tunisie et ensuite en Egypte, puis se développa ensuite à l’Europe, notamment du Sud.

 

Cependant, peut-on classer ces mouvements populaires dans la même catégorie ? Pas vraiment, en effet, tandis que les acteurs de la révolution arabe risquent leur vie pour obtenir la liberté et la démocratie, les jeunes européens ont des ambitions beaucoup plus limitées mais aussi plus matérialistes puisqu’il s’agit de lutter pour le maintien du niveau de vie. Ces pays, que ce soit l’Espagne ou les « indignés »  ont quitté la puerta del sol, ou la Grèce ou le mouvement prend de l’ampleur, se caractérisent par un chômage proche de 45% chez les jeunes .

 

Ce mouvement est le fruit d’un jeunesse désespérée, d’une jeunesse sur- diplômée à qui on a fait toutes les promesses telle celle de jobs en or qui arriveraient avec le papy boom. Mais la conséquence est tout autre puisque cette jeunesse est passée de l’Europe de la joie vers celle de la dette et du chômage. Aux libéraux qui annoncent que cette cure d’austérité est nécessaire et qu’aucune autre solution est possible pour résoudre la crise économique, on peut opposer une autre solution : celle d’une remise en cause globale de ce système économique qu’est le libéralisme. En effet, le sacro saint marché de Smith n’existe pas, ou plutôt n’ a rien de naturel, au contraire, il s’agit d’une invention de l’homme et donc sur lequel on peut intervenir et que l’on peut réguler en vue d’une meilleure efficience en faveurs des plus défavorisés.

 

Ainsi, tel devra être l’objectif du parti socialiste en 2012 si nous voulons gagner : qu’une nouvelle espérance apparaisse !

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 01:01

secheresse-elevage-eau-mesures-penurie-agriculture-aide-urgenceLa sécheresse exceptionnelle qui sévit depuis plusieurs semaines sur la moitié des départements français a déjà provoqué des dégâts irrémédiables, notamment pour les céréales d’hiver. Les mesurettes du Ministre de l’Agriculture ne sont pas adaptées à la gravité de la situation agricole française.

Cette calamité climatique, comparable à la sécheresse de 1976, plonge l’agriculture française, déjà en crise, dans une situation plus inquiétante encore. Les éleveurs, une fois encore premières victimes, sont nombreux à devoir abattre des troupeaux qu’ils ne sont plus en capacité de nourrir. Tandis que l’alimentation des animaux n’est plus assurée, que la survie financière des exploitations est en péril, et qu’un risque de spéculation sur le fourrage et la paille menace, le gouvernement a pris des mesures insuffisantes au regard de l’urgence et de la gravité de la crise.
 
Les mesures annoncées - déblocages d’aides publiques prévues pour le mois d’octobre, mise en place de prêts à taux préférentiels aux agriculteurs, transport par train de la paille, ou encore possibilité pour les préfets d’interdire le broyage des pailles -, apparaissent bien modestes devant l’ampleur du drame. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Le Parti Socialiste exige que le gouvernement verse une aide d’urgence au secteur de l’élevage, qu’il prenne des dispositions pour faciliter la réorientation des deux millions de tonnes de céréales destinées à la production de bioéthanol vers l’alimentation animale, et qu’enfin il encadre les prix de l’alimentation du bétail. Au-delà, il conviendra, une fois la crise passée, de repenser notre modèle agricole afin qu’il soit moins sensible aux dérèglements climatiques promis à se multiplier à l’avenir. Avec les agriculteurs, les pouvoirs publics doivent encourager le verdissement des pratiques pour assurer le développement durable de l’économie agricole.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 06:20

 

 

Pour ce 8 mai 2011, Nicolas Sarkozy avait une corvée, qui cette fois-ci était bien nécessaire. Il pouvait se montrer lyrique, célébrer l'esprit de résistance, s'afficher enfin et encore « présidentiel ». Pour que l'effet électoral fut parfait, il était parti en Bretagne, aussitôt la célébration parisienne terminée. Les moyens de la République étaient une fois de plus tout entiers consacrés à la campagne de réélection de Nicolas Sarkozy. Un élu communiste protesta, publiquement. Il fut embarqué manu militari et placé en garde à vue.

La Sarkofrance a besoin de silence quand son Monarque parle.

En Bretagne, présidentiel...
Pour les cérémonies du 8 mai 1945, anniversaire de la fin du second conflit mondial, le Monarque voulait jouer local. Il s'était donc rendu en Bretagne, à Port-Louis, ce dimanche 8 mai 2011. Ces communicants, Henri Guaino en tête, lui avaient préparé le discours qu'il fallait. 17 minutes, pas une de plus, un texte essentiellement historique et sans originalité, que Sarkozy ne pouvait que lire.

« Pendant ces quatre années, les Bretons auront montré une capacité d’endurance et de résistance hors du commun. Ils ont pris la mer au plus gros de la tempête de 1940. Ils ont vécu sous un déluge de feu. Ils ont livré bataille. Souvenons-nous de cette formidable endurance. Souvenons-nous de cette détermination. Souvenons-nous que lorsque tout paraissait perdu, des hommes ont tenu, n’ont rien lâché, n’ont rien cédé, ni de leurs convictions, ni de leur amour de la France, et qu’ils ont finalement emporté la victoire… L’espoir a toujours un nom : le courage. »

Il pouvait rappeler la honte de la défaite de juin 1940 (« Le peuple français livré à lui-même, voyant se dresser le spectre de l'invasion, et avec lui son terrible cortège d'exactions et d'humiliations, prenait dans un désordre indescriptible, les chemins de l'exode.» ), exalter la mémoire des premiers résistants de la France libre (« Ce jour-là, ces marins avaient déjà commencé à sauver l'honneur de notre pays »), ou des réseaux bretons comme ceux du maquis de Saint-Marcel (Morbihan) en juin 1944, rendre hommage aux 69 résistants exécutés en 1944 à Port-Louis.« Nous nous devons à cet héritage, il est celui d'une génération qui a connu l'enfer et qui a voulu nous l'épargner pour toujours.» Il assista même à quelques coups de canons et un défilé aérien. Il s'est « longuement » (10 minutes) recueilli devant le monument aux victimes de la déportation.

Le Monarque confondait sa visite avec une visite électorale. Pour une fois, il n'a traité aucun Breton de connard.

... ou candidat ?
Ce déplacement n'est pas anodin ni même républicain, mais électoral. La Bretagne est un territoire à conquérir.

Pendant sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy avait été surpris bien plus méprisants à l'encontre des Bretons. « Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? Qui a eu cette idée de demeuré ? (...) Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte ! (...) Derniers jours de campagne dans une salle à voir une carte ! Grand sens politique vraiment ! ». Ces propos, rapportés d'un déplacement à Corsan en 2007, ont été reproduits dans l'ouvrage de Yasmina Reza, « L’aube, le soir ou la nuit ».

Une fois élu, Nicolas Sarkozy avait de nouveau heurté la région, en jouant au petit coq contre un pêcheur énervé.Tranquillement protégé par une trentaine de gardes du corps, il avait défié un protestataire comme un Tony Montana de petite banlieue.

La Bretagne n'a pas voté Sarkozy en 2007. Le futur Monarque n'y obtint qu'un maigre 47% au second tour de l'élection présidentielle de 2007. Cette fois-ci, Nicolas Sarkozy, qui tente de convaincre qu'il n'est pas en campagne pour sa réélection, a tenu à célébrer la fin de la seconde guerre mondiale... en Bretagne. Coïncidence ? Non. Evidemment non.

« Au nom de la France, souvenons-nous de cette formidable endurance, souvenons-nous de cette détermination, souvenons-nous que lorsque tout paraissait perdu des hommes ont tenu, des hommes n'ont rien lâché, n'ont rien cédé, ni de leurs convictions, ni de leur amour de la France. Et ils ont finalement emporté la victoire. L'espoir a toujours un nom: le courage ».

A propos du général de Gaulle lui-même, Nicolas Sarkozy n'a pas toujours eu des mots très tendre. Franz-Olivier Giesbert, patron du Point, rapporte dans son dernier ouvrage, « Monsieur le Président », une confession peu amène à l'égard du chef de la France libre. « Moi gaulliste ? » a-t-il déclaré devant l'auteur, le 5 juin 2008. « Ce n'est pas aussi simple. Le général de Gaulle fut un grand homme en juin 1940, puis en mai 1958. La première fois, il nous a rendu l'honneur et la seconde fois, donné une Constitution. Mais après ? Quel est son bilan ? Laissez-moi rigoler. Qu'est-ce qu'il a fait, au juste, à part s'accrocher à un pouvoir qui se dérobait devant lui ? Et puis franchement, il serait temps d'en finir avec une certaine légende.»

Ce dimanche de mai 2011, la cérémonie sarkozyenne devait se dérouler devant une assistance triée sur le volet, encadrée par des centaines de militaires et gendarmes : militants UMP ou élus locaux seulement avaient été conviés.

Elle fut quand même troublée par l'intervention, en début de discours électoral, d'un élu communiste, rapidement maîtrisé par les forces de sécurité : « Votre politique est une insulte. C'est la mort de la liberté, de l'égalité et de la fraternité » a lancé Vladimir Bizet-Sefani, élu de Lanester et militant CGT. L'évacuation fut brutale et sans bavure. L'homme fut ensuite placé en garde à vue. Les cérémonies publiques sont donc bel et bien des spectacles silencieux où seul le Monarque a le droit de parler.

Sarkozy a dû enrager. Son discours a failli être gâché. On pouvait entendre, d'ailleurs, malgré le renforcement sonore opéré par les techniciens de l'Elysée, les cris du protestataires dans les premières minutes du discours.  

Montre en main, Nicolas Sarkozy n'est resté qu'une heure dans le Morbihan. Un temps largement suffisant pour un Monarque pressé.

Il est reparti en Falcon.

 

 

vu sur SARKOFRANCE

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 23:20
 Un programme d’une gauche sérieuse et sérieusement de gauche »
Guillaume Bachelay

 

 

Nous avons tous suivi avec attention les débats qui ont suivi la sortie du programme du PS pour 2012 le mardi 5 avril. Et la réaction a été à la hauteur des attentes, non seulement les médias l’ont apprécié, mais l’UMP a été incapable de retrouver un semblant d’unité pour pouvoir l’attaquer. Ce programme est par ailleurs largement approuvé par les électeurs testés par sondage. Pourquoi cela ?

Tout d’abord, parce qu’il est de gauche. Véritablement de gauche. Il affirme l’idéal de justice sociale fondateur du Parti Socialiste à travers la restauration de la progressivité de l’impôt par la fusion CSG – IR, la taxation des bonus et stock – options et la promotion du taxe Tobine européenne à 0,05%

Mais encore, il prouve que le PS n’a pas abandonné son objectif de transformation et de modernisation sociale. Il l’avait affirmé en 1981 par la dé – pénalisation de l’homosexualité et l’abolition de la peine de mort. Il l’avait affirmé en 1997 par la loi sur la parité et le PACS. Aujourd’hui, c’est le mariage et l’adoption pour les couples homosexuel qui sont promus, parce que l’on ne voit pas pourquoi ceux-ci seraient moins capables d’aimer leurs enfants que les autres couples. Le PS veut retrouver le droit de partir à la retraite à 60 ans parce que là est la justice, et il veut aussi moduler les cotisations patronales en fonction de la parité et de l’égalité des salaires au sein de l’entreprise pour lutter contre les discrimination sexuelles. Enfin, l’idéal de transformation écologique est présent à travers la promotion de la TVA éco – modulable, entre autres.

Ça n’est pas tout. Le PS s’est affirmé, à travers ce programme ,comme un parti de gouvernement sérieux et responsable. Une gauche qui ne promet pas une lune qu’elle ne peut pas offrir. Si certains trouvaient ce programme trop peu ambitieux, je le trouve au contraire bien équilibré, compatible avec toutes les tendances, et réalisable. Ceci est fondamental, car je pense que si l’on montre pendant 5 ans que l’on applique point par point le programme sur lequel on a été élu, et que l’on va jusqu’au bout de celui-ci, alors les Français seront fier sd’avoir placé leur confiance en nous.

Ceci est visible à travers la décision de recruter 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, pour répondre au besoin de sécurité des français à l’heure ou les atteintes aux personnes augmentent considérablement. Et parce que ça n’est pas le délire législatif sarkozyste qui a prouvé des résultats en la matière, nous avons besoin d’êtres humains sur le terrain capables de discuter, de comprendre, de raisonner et de sanctionner quand il le faut. C’est le vrai gage d’une confiance populaire retrouvée en la police.

Enfin, ce programme tire les leçons du passé et apprend du présent pour construire l’avenir. On ne peut construire l’avenir sans parier sur l’école, l’enfance et l’innovation. Mais aussi en recréant du lien social, parce qu’on ne peut espérer d’avenir prometteur à une société totalement individualisée.

Et c’est la raison pour laquelle le PS propose de créer 300 000 « emplois d’avenir » sur 5 ans, en les centrant sur les domaines de l’environnement et de l’innovation sociale, gages d’avenir.

En résumé, ce programme est celui que nous attendions. C’est la première fois que le PS mène une telle opération de réflexion à laquelle il a associé un grand nombre d’intellectuels, et cela se sent. Sont présentes une analyse précise et juste des actions passées et des enjeux de notre présent. En définitive, nous avons maintenant le projet qui peut nous faire gagner. Reste à choisir le candidat qui le portera.

Bastien Marguerite.

 

http://lalettredejaures.over-blog.com/

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 18:51
10maimitterrand1.png
 

Paul Quilès, directeur de la campagne de François Mitterrand, et Béatrice Marre, responsable des grands événements en 1981, nous font revivre cette journée mémorable du 10 mai 1981 avec la fête organisée pour la victoire de François Mitterrand place de la Bastille, à travers l'ouvrage «On a repris la Bastille ! 10 mai 1981». Heure par heure, Paul Quilès et Béatrice Marre ont donc décidé de raconter leur 10 mai. 

 
 
Introduction du livre :
"Soudain, le tonnerre gronde et le vent se lève. L’immense foule joyeuse et multicolore accueille les premières gouttes de pluie dans la bonne humeur, mais commence à refluer vers des abris, desserrant l’étreinte qu’elle exerçait dangereusement sur « l’enclos ».
 
Le matériel électrique n’est pas étanche et il faut éviter les courts circuits. C’est pourquoi Huguette Bouchardeau se dépêche de conclure rapidement son intervention, comme nous le lui avons demandé.
 
Il est environ minuit et l'incroyable fête de la Bastille va bientôt se terminer. Elle deviendra un symbole pour plusieurs générations, parce qu’elle a été aussi, d’une certaine manière, un évènement politique.
 
Pourtant, s’il a souvent été évoqué, le véritable moment d’Histoire qu’ont représenté ces instants d’intense liesse populaire n’a jamais été narré dans ses détails. Que s’est-il exactement passé ce soir-là? Pourquoi la Bastille ? Quand la décision d’organiser sur cette place une fête le 10 mai 1981 à 20h a-t-elle été prise? Quels en ont été les acteurs ?
 
Alors que nous allons célébrer le 30èmeanniversaire de l’élection du seul président de la République de gauche qu’ait connu jusqu’ici la Vème République, nous nous proposons de répondre à ces questions et de décrire ces moments exceptionnels par le menu. Il se trouve que tous deux, l’un comme directeur de la campagne de François Mitterrand, l’autre comme responsable des grands évènements, nous connaissons bien la genèse de l’opération et sa mise en œuvre.
 
De la Bastille, on se souvient d’images joyeuses, de slogans souvent drôles et parfois peu aimables pour le Président sortant, pour son premier ministre et pour quelques journalistes, de visages radieux malgré la pluie, les gouttes d’eau se mêlant aux larmes de joie.
 
Mais en reconstituant l’histoire et le déroulement de ce rassemblement populaire sans précédent depuis mai 1968 et en réécoutant les acteurs directs ou les simples témoins, nous nous sommes replongés dans la réalité de l’époque. De nombreux détails, apparemment sans importance, s
ouligne le chemin parcouru en 30 ans dans le mode de vie et l’état d’esprit du pays. En 1981, pas de téléphone portable, pas d’Internet, trois chaînes de télévision seulement. Plus important, la trop faible place des femmes dans la société. "
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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 18:47
sarko-stop1.PNG Le nombre de  demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) a augmenté de +4 700 en mars. Contrairement aux annonces répétées du gouvernement sur un changement de tendance et malgré les interventions incessantes du Ministre du travail ces derniers mois, évoquant les baisses importantes à venir, les chiffres sont limpides : la courbe continue inexorablement d’augmenter.
 
L’augmentation significative du nombre des demandeurs d’emploi dans les catégories B et C (demandeurs d’emploi en activité réduite), de + 130.600 en un an, soit une augmentation de +10,6%, révèle une triste réalité : l’explosion de la précarité en France, qui s’installe mois après mois, atteste d’une mutation durable du marché du travail.
 
Les chiffres du chômage révèlent également l’incohérence de la politique du gouvernement. A l’heure du « travailler plus longtemps » imposé par la réforme des retraites, les plus de 50 ans sont de plus en plus exclus de l’emploi. En un an, le nombre de seniors demandeurs d’emploi a augmenté de + 96.000, soit une augmentation de +14,2% !
 
Ces chiffres ne sont pas seulement le résultat de la crise mais aussi la triste conséquence de politiques manifestement en défaveur de l’emploi : destruction des emplois publics, austérité salariale, encouragement aux heures supplémentaires ou encore absence de relance de la consommation.
 
Depuis 4 ans l’emploi n’est une priorité pour Nicolas Sarkozy et pour la droite que dans les discours et uniquement le temps des campagnes électorales.
à lire :
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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 18:45

 

Les Français les plus aisés ont continué à s’enrichir ces dernières années, creusant encore les inégalités avec les plus modestes même si le taux de pauvreté est resté relativement stable, selon une étude de l’Insee publiée jeudi.

Globalement, « entre 1996 et 2008, les inégalités de niveau de vie évoluent peu », note l’Insee dans l’édition 2011 de « Revenus et patrimoines des ménages ».

Ainsi, si l’on compare le niveau de vie maximum des 10% de ménages les moins riches (10.520 euros) au niveau de vie minimum des 10% les plus riches (35.550 euros), on constate en 2008 un rapport « relativement stable » (3,4 contre 3,5 en 1996), a expliqué en conférence de presse Jean-Louis Lhéritier, chef du département Ressources et conditions de vie des ménages.

Le « niveau de vie » se calcule en divisant les revenus du ménage par le nombre de personnes qui le composent mais en tenant compte des économies d’échelle induites par la vie en commun (un seul réfrigérateur…) et du fait que les enfants consomment moins que les adultes.

Cette notion permet de comparer des ménages de taille et de composition différentes. Le niveau de vie moyen est de 22.110 euros, le niveau de vie médian de 19.000.

Toutefois, nuance l’Institut de la statistique, ces moyennes « ne rendent pas compte des tendances aux extrémités ». Or, avant 2004, les inégalités avaient tendance à se réduire parce que les ménages les plus pauvres voyaient leur niveau de vie se rapprocher des classes intermédiaires.

A l’inverse, à partir de 2004, « on a une tendance à l’augmentation des inégalités par le haut » de l’échelle, selon M. Lhéritier.

Car depuis cette date, « les niveaux de vie des personnes les plus modestes cessent d’augmenter plus rapidement que les niveaux de vie intermédiaires alors que ceux des plus aisées continuent leur progression », note cette étude, qui s’arrête juste avant les premiers effets de la crise financière. 

Résultat, le ratio de richesses (en niveau de vie) détenues par les 20% les plus aisés et celle détenue par les 20% les plus modestes a augmenté de 4 à 4,3 entre 1996 et 2008.

Cette progression « est liée à une forte hausse des revenus, en particulier des revenus du patrimoine, qui sont fortement concentrés chez les personnes les plus aisées », note l’étude, qui précise que ces revenus ont augmenté de 11% par an.

Parallèlement, entre 1996 et 2008, le taux de pauvreté monétaire (personnes vivant sous le seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian soit 950 euros mensuels en 2008) est passé de 14,5% de la population à 13% en 2008.

Mais là encore, cette moyenne cache de fortes disparités.

Ainsi, la baisse de la pauvreté est « concentrée de 1997 à 2001, période de forte croissance et de baisse du chômage » avant de rester stable jusqu’en 2008, a noté Jean-Louis Lhéritier.

Malgré la baisse globale, la pauvreté touche autant les chômeurs, qui sont en 2008 comme en 1996 toujours 35% à vivre avec moins de 950 euros par mois. Elle touche davantage les familles monoparentales (26% en 1996, 30% en 2008) et les personnes seules.

Les familles nombreuses sont elles aussi toujours largement touchées par la pauvreté mais beaucoup moins en 2008 qu’en 1996 (27,8% contre 19,7%), essentiellement grâce aux « revalorisations des prestations sociales », selon Magda Tomasini, chef de la division Revenus et patrimoines des ménages.

Les couples, avec ou sans enfant, sont les seuls à avoir bénéficié de la baisse du taux de pauvreté.

 

Sources : INSEE

Merci à Section du Parti socialiste de l'île de ré

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 18:43

 

Nicolas Sarkozy payera t-il au prix fort, en 2012, son bilan social ? C'est ce qu'on est en droit de penser à la lecture de la dernière étude CSA.


En ce qui concerne l'action du Président de la République et de son gouvernement, les études d'opinion se suivent et se ressemblent.

En effet, une étude CSA vient confirmer celle que nous vous présentions, dans notre article du 29 mars dernier : Emploi et pouvoir d'achat : clés des élections de 2012 ! et qui indiquait qu'ils étaient : « 75 % (+3% par rapport à février 2011) à trouver que la que la politique économique menée actuellement par le gouvernement est « plutôt mauvaise » ou « très mauvaise »

Que dit la dernière étude CSA pour 20 Minutes, BFMTV et RMC ?

Les français lui font peu confiance pour résoudre leurs problèmes de chômage et de pouvoir d'achat, pourtant leurs 2 premières priorités ! Mais surtout, ils lui accordent moins de crédibilité pour « préparer l'avenir de la France » qu'à ses adversaires socialistes potentiels !

En effet, que ce soit face à DSK, François Hollande ou Martine Aubry il n'obtient au maximum que 31% en termes de crédibilité sur la défense du pouvoir d'achat

En ce qui concerne la lutte contre le chômage, face aux mêmes adversaires il obtient au maximum 33%

Mais surtout, les français ne sont aux maximum que 37% à lui accorder plus de crédibilité que ses trois adversaires potentiels pour « préparer l'avenir de la France »

Ces résultats ne sont, sommes toutes, qu'un juste retour, de la part de français échaudés ou floués, par tant de promesses bâclées ou vite oubliées.

Bâclée : Comme celle récente de la prime de 1000 € (ou moins) dont on connaît les conditions totalement aléatoires, qu'il est allé présenter à des ouvriers désabusés, dans les Ardennes !

Oubliées, comme :

(...) Je ne donnerai pas les mêmes allègements de charges aux entreprises qui augmentent les salaires et à celles qui ne les augmentent pas

Notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s'en séparer.

Je donnerai deux ans aux entreprises pour aligner les salaires des femmes sur ceux des hommes (...) Et je le ferai sous peine de sanctions car cela fait cinquante ans que, sans sanction, on n'y arrive pas. - Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy

Contre les délocalisations, je mettrai en oeuvre une politique industrielle, en choisissant les secteurs stratégiques sur lesquels concentrer nos efforts. Notre pays doit garder des usines (...) » - Opinion politique

Ce qui n'empêche pas le Président qui la « sent bien » pour 2012 de tout miser sur sa faconde et et sa séduction auprès de l'électorat ! Ce qui pourrait ne pas suffire en 2012.

Car, comme l'écrivait férocement, Hubert Coudurier, dans Le Télégramme : « Le problème d'un séducteur, c'est l'âge. Vieillir avec des formules qui ne touchent plus, se retrouver face à un public désabusé, inventer de nouveaux trucs de communication pour plaire encore et toujours »

Et dans la mesure où les débats sur l'identité nationale et la place des religions dans la société ont fait long feu et que les organisations patronales ne cèderont rien avant l'élection ...

 

Slovar

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 18:30

changement-marche-1er-mai-seine-maritimeLe 1er mai, les socialistes partout en France participeront au traditionnel défilé de la Fête du travail.

Aux côtés des organisations professionnelles, des citoyens et des autres partis de gauche, les socialistes répondront présent pour défendre les services publics, l’emploi, le pouvoir d’achat et les retraites. Afin de faire de ce traditionnel rendez-vous printannier de la gauche un succès, il appartient à chacun de se mobiliser.

Comme à leurs habitudes les sections socialistes du Département de Seine-Maritime vont se  mobiliser avec leurs militants et élus pour défiler qui sous sa banderole syndicale, qui avec sa propre banderole, ses drapeaux, ses autocollants et badges et placer, selon la tradition seinomarine, les couleurs du Parti Socialiste haut dans ce défilé des forces populaires (à Rouen, Le Havre, Dieppe, Fécamp, Elbeuf, Lillebonne … et tous les endroits où seront organisés des défilés).

Pour les sections qui le souhaitent, le site national du PS propose une carte à renseigner et disponible ici. De plus un tract spécial est disponible : .

A vos baskets et bons défilés !

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 10:49

Dès 2003, le grand groupe privé japonais tablait sur une «réduction des coûts de maintenance» pour «sécuriser» ses profits.

 

Le profit à tout prix. Telle pourrait être la devise de Tokyo Electric Power (Tepco), la multinationale qui exploite les centrales nucléaires de Fukushima. Le plus grand producteur privé d’électricité au monde illustre les dérives d’un secteur où la libéralisation a déployé jusqu’aux dernières extrémités ses logiques destructrices. Démonstration. Début 2010, Tepco affichait un bénéfice net de 157,7 milliards de yens (1,19 milliard d’euros) pour la période d’avril à décembre 2009, contre une perte de 137,7 milliards de yens (1,04 milliard d’euros) un an plus tôt. Miraculeux redressement, pour une multinationale dont le chiffre d’affaires reculait pourtant, dans le même temps, de 14 %. Pour renouer avec les bénéfices, assuraient alors ses dirigeants, Tepco avait su compresser ses « dépenses courantes », en recul de 22,7 %. Officiellement, grâce à la baisse des cours du pétrole indispensable au fonctionnement des centrales thermiques du groupe. L’explication est un peu courte, pour une entreprise qui insistait, dans un document financier d’août 2003, sur la nécessité d’une « rationalisation de l’ensemble des opérations, y compris la réduction des coûts de maintenance », pour « sécuriser » ses profits.

 

Faire de la maintenance, donc de la sécurité des équipements, une variable d’ajustement ? Tepco ne s’en est pas privé par le passé. Entre septembre 2002 et avril 2003, la multinationale fut contrainte de mettre à l’arrêt ses 17 réacteurs nucléaires. Conséquence de révélations sur la falsification d’une trentaine de rapports d’inspection des trois centrales nucléaires du groupe. Il s’agissait, entre autres, pour le géant électronucléaire, de dissimuler trois incidents survenus dans les centrales de Fukushima et de Kashiwazaki-Kariwa. Ce scandale impliquant Tepco n’est pas isolé. En mars 2007, pour ne citer que cet exemple, la société Hokuriku Electric Power admettait avoir sciemment caché un incident nucléaire intervenu dans sa centrale de Shikamachi, huit ans plus tôt, le 18 juin 1999. Mais qu’importe la sécurité, quand la course au profit prime sur tout ? Avec 28 millions de clients à Tokyo et dans sa région, Tepco annonçait triomphalement, le 30 juillet dernier, vouloir multiplier par cinq ses prévisions de bénéfice net pour 2010-2011. Entre avril et décembre 2010, la multinationale enregistrait un bénéfice net de 139,8 milliards de yens (1,27 milliard d’euros). Surfant sur la vague verte, le groupe, déjà à la tête d’un parc éolien, envisageait d’investir encore dans les énergies renouvelables. Si prompte à menacer les États, l’agence de notation Standard and Poors avait gratifié la dette à long terme de Tepco 
d’un AA-, sa quatrième meilleure note.

Même au cœur de l’actuelle catastrophe de Fukushima, Tepco est resté obnubilé par des considérations financières. « Il semblerait que la compagnie ait attendu la dernière limite pour noyer le cœur du réacteur en pompant l’eau de mer. En effet, si l’on noie le cœur d’une centrale celle-ci devient inutilisable », relève la CGT énergie. Bien sûr, la propriété publique n’est pas, en soi, une assurance tous risques dans ce domaine. Mais jusqu’à quelles effroyables dérives peut conduire la hantise du profit… En 2005, dans son essai De Tchernobyl en tchernobyls, le prix Nobel de physique Georges Charpak mettait déjà en garde : « Le problème de la sécurité des centrales est trop crucial pour être laissé aux mains des seuls financiers, ces champions des optimisations boursières. » Cruellement prémonitoire.


Rosa Moussaoui

 

 

Vu sur Humanité.fr

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